Les aéroports français n’ont accueilli que 19.372.097 passagers entre juin et septembre 2020 selon l’UAF, un recul de 68,8% par rapport à la même période l’année dernière. Le nombre de mouvements d’avions est en baisse de 54,9%.

La « note de conjecture » trimestrielle de l’Union des aéroports français (UAF) rappelle l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le trafic aérien dans l’hexagone, qui après un premier semestre difficile « avec des mesures de confinement et de restriction de déplacements » est reparti « timidement » au troisième trimestre de l’année 2020. Alors qu’au mois de juin 2020, le trafic passagers dans les aéroports avait chuté de 93,4%, la baisse n’est « que » de 73,2% en juillet, et de 62,3% en août. Ces chiffres correspondent à la période des vacances scolaires estivales. En effet, pour le mois de septembre et avec moins de vacanciers se déplaçant, le trafic passagers ne représente seulement que 29,2% du trafic du mois de septembre de l’année dernière. Ainsi, par exemple, pour le mois d’août 2020, les aéroports français ont accueilli un peu plus de 8 millions de passagers contre plus de 21 millions en 2019. Le trafic passagers des aéroports français a diminué au troisième trimestre de 68,8%.

Le trafic à l’international est le faisceau qui subit la diminution la plus importante (-79,2% pour le troisième trimestre), du fait selon l’UAF que certains pays fermaient encore leurs frontières aux touristes étrangers. C’est le trafic métropolitain transversal (entre régions) qui « tire son épingle du jeu », avec seulement une baisse de trafic de 30.0% par rapport à l’année dernière. Cela s’explique par le fait que « plus de touristes français ont passé leurs vacances en France » et par la reprise des voyages VFR (Visiting Friends and Relatives). Le trafic passagers entre la métropole et l’outre-mer reste sur la « dynamique » du premier semestre, avec seulement une diminution de 46,2% du nombre de passagers.

Pour l’UAF, ce sont les aéroports régionaux (entre 1 et 5 millions de passagers annuels) qui ont obtenu les meilleurs chiffres en termes de trafic passagers pendant le troisième trimestre, avec une baisse de 48,7%. Cela s’explique « par la présence dans ce groupe » des aéroports corses d’Ajaccio et de Bastia, mais également des aéroports du sud, comme Montpellier et Biarritz, les territoires qu’ils desservent ayant attiré les touristes français pour les vacances. En revanche, pour les aéroports parisiens, la baisse du trafic est de 73,5% du fait de la chute de trafic vers l’international.

Les autres pays européens ont également été marqués par la crise sanitaire : le trafic a chuté de 73,2% sur le troisième trimestre par rapport à l’année dernière. Les pays de l’Union européenne sont plus touchés (-76,1%) que les pays non membres (-63,6%). En effet, certains de ces pays comme la Russie et la Turquie « ont des réseaux domestiques dynamiques ». Ainsi, entre le 15 mars et le 14 septembre 2020, les aéroports européens ont perdu 1163 millions de passagers, ce qui représente une baisse de trafic de 85,2%.

Comme le trafic passagers, le nombre de mouvements est lui aussi en diminution : -54,9% par rapport au troisième trimestre 2019. L’UAF dénombre plus de 200.000 mouvements sur la période en 2020, contre plus de 500.000 en 2019. « Vu la demande plus faible en transport aérien de la part des passagers », les compagnies aériennes ont revu à la baisse leur programme de vols pendant la saison estivale, que ce soit pour des vols à destination de la France ou de l’étranger.

Trafic aérien en France : -68,8% au T3 1 Air Journal

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