Certains travaux arrêtés depuis novembre, en raison de la décision d’un tribunal annulant partiellement l’autorisation environnementale du projet CDG Express, vont pouvoir reprendre progressivement d’ici la mi-février, des écologues ayant donné leur feu vert – sur 80% du trajet.

Suspendus depuis le 9 novembre 2020 par le tribunal administratif de Montreuil en Seine-Saint-Denis, les travaux vont pouvoir reprendre sur la liaison ferroviaire dédiée qui reliera en 20 minutes l’aéroport de Paris-CDG et la Gare de l’Est. Le Gestionnaire d’infrastructure CDG Express a annoncé la semaine dernière que cette repris, sur environ 80% du chantier, intervient après « une étude approfondie réalisée par des experts écologues », selon lesquels:

  • Pour la flore protégée, sur l’ensemble des zones concernées, il n’y a pas d’enjeux dès lors que les mesures de mise en défens des zones à préserver sont d’ores et déjà mises en œuvre.
  • Pour la faune et les habitats protégés, dans les zones déjà remaniées avant la décision du tribunal (travaux de voie, terrassement, installations de chantier, etc.), en l’absence de présence d’habitats, il n’y a aucun enjeu et les travaux peuvent reprendre.
  • Dans les espaces encore en friche, les habitats sont persistants; les travaux ne peuvent pas reprendre dans ces zones.

Les travaux qui reprennent « respectent pleinement l’interdiction posée par l’article L. 411-1 du code de l’environnement » ; ils vont en particulier permettre de « limiter les impacts de cette décision sur les 800 emplois directement liés aux travaux de CDG Express, dont près de 200 contrats d’insertion ». Mais malgré cette relance, le gestionnaire souligne dans son communiqué que « certaines opérations sensibles restent encore bloquées, ce qui est préjudiciable tant pour le CDG Express, que pour les chantiers de l’Axe Nord ».

L’écologue « identifie, prévoit et analyse l’impact des activités humaines sur l’environnement. Il intervient dès les phases amont d’un projet pour définir, mettre en place et concourir au respect des politiques et réglementations liées à la conservation et préservation de l’environnement », selon la définition de CDG Express. Ceux nommé ont trouvé selon Le Parisien des espèces protégées sur 20% du trajet de 32 km, « en particulier une espèce de lézard protégé » ; les travaux ne peuvent donc reprendre dans ces zones.

Le président du gestionnaire de CDG Express Grégoire Marlot espère toutefois que l’appel déposé par lui, l’État et SNCF Réseau obtiendra le sursis à exécution demandé,  qui permettrait de reprendre les travaux partout dans l’attente d’un nouveau jugement. « Si on n’a pas le sursis, le planning de toutes (les) opérations va être remis en cause », s’est-il inquiété dans le quotidien. « Tous les projets de l’axe nord ont été étudiés ensemble, et les réétudier serait extrêmement long », a ajouté Alexandra Locquet, directrice générale du CDG Express, qui regroupe Aéroports de Paris (ADP), SNCF Réseau et la Caisse des dépôts.

CDG Express : certains chantiers redémarrent 1 Air Journal

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