Les motifs impérieux de voyage font leur retour en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion face à la recrudescence de la pandémie de Covid-19. L’Allemagne va suspendre tous les vols en provenance du Portugal, du Brésil, de l’Afrique du Sud et du Royaume-Uni, ce dernier ajoutant les Emirats Arabes Unis, le Rwanda et le Burundi à sa liste déjà longue de pays à haut risque.

Le regain de popularité des Antilles connu par les compagnies aérienne ces dernières semaines est terminé : à partir du 2 février 2021, les vols vers les aéroports de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France sont interdits sauf « motif impérieux d’ordre personnel ou familial, motif de santé relevant de l’urgence ou motif professionnel ne pouvant être différé ». La décision annoncée hier par les préfets s’applique également à la liaison entre les deux îles, et vise à limiter l’affluence de touristes pendant les vacances de février en métropole.

Les mesures sanitaires mises en place le 18 janvier restent bien sûr de mise pour les passagers des compagnies aériennes Air France, Air Antilles, Air Austral, Air Caraïbes, Corsair ou French bee entre autres. Hier, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu résumait sur les réseaux sociaux : « à ce jour, les variants Covid19 ne circulent pas dans les Antilles : nous devons tout faire pour les protéger de ce nouveau risque ! »

A La Réunion, ces mêmes motifs impérieux sont de retour depuis jeudi pour tous les vols entre la métropole et l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros, dans les deux sens comme annoncé la semaine dernière. Selon la préfecture, il s’agit de « protéger La Réunion de l’introduction du variant britannique dont la contagiosité est accrue et préoccupante », mais aussi de « protéger la métropole de l’introduction du variant sud-africain alors que quatre cas ont à ce stade été documentés à La Réunion et que les caractéristiques de ce variant sont encore peu connues ».

Sur le continent européen, l’Allemagne devrait confirmer ce vendredi une « réduction drastique » du trafic aérien avec le Royaume-Uni, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Portugal, les pays les plus affectés par les nouveaux variants du coronavirus. Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer expliquait hier à la presse vouloir « se concentrer sur les zones de mutation pour cette proposition de restriction de voyage », après avoir indiqué dans Bild que le danger représenté par les nouveaux variants du coronavirus « exige que nous examinions et discutions de mesures draconiennes », une des possibilités étudiées étant de « réduire presqu’à néant » le trafic aérien vers le pays.

Au Royaume Uni enfin où une quarantaine payante de dix jours est imposée aux voyageurs des pays considérés « à hauts risques » (dont le Portugal), la liste de ces derniers inclut désormais trois nouvelles nations depuis lesquelles les vols sont limités à partir de ce vendredi midi : les vols passagers directs en provenance des Emirats Arabes Unis sont interdits (sept vols de British Airways, Emirates Airlines et British Airways sont programmés aujourd’hui vers Londres, dont cinq se poseront avant l’heure limite), tandis que pour le Rwanda et le Burundi les restrictions ne concernent que certains voyageurs y ayant séjourné durant les dix derniers jours.

 

Selon le ministère de l’intérieur britannique, les passagers qui ont été ou ont transité par ces trois pays « ne pourront plus accéder au Royaume-Uni. Cela n’inclut pas les ressortissants britanniques et irlandais, ou les ressortissants de pays tiers ayant un droit de séjour au Royaume-Uni, qui pourront entrer au Royaume-Uni mais doivent s’auto-isoler pendant 10 jours à la maison, avec leur famille. Les passagers revenant de ces pays ne peuvent pas être libérés de l’auto-isolement par le biais du test au bout de cinq jours ». Là aussi, le gouvernement justifie sa décision par la propagation d’un nouveau variant du coronavirus, en l’occurrence celui sud-africain.

Antilles, Réunion, Allemagne, UK : les restrictions de voyage renforcées 1 Air Journal

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