C’est une blague ?“, s’exclame un voyagiste. Pas du tout, selon Franceinfo qui rapporte l’information : “Les passagers qui arrivent de l’étranger en Chine doivent se soumettre à un nouveau test de dépistage du Covid-19, effectué non plus dans le nez ou la gorge, mais dans le rectum“.

Les autorités chinoises imposent ce test sur les sujets à risques, les cas contacts ou encore les passagers arrivant de l’étranger, au cours de leur quarantaine à l’hôtel en Chine. A en croire le docteur Li Tongzeng de l’hôpital You’an de Pékin, cité par le journal chinois Global Times, le dépistage rectal permettrait “d’augmenter le taux de détection des personnes infectées, notamment par les nouveaux variants“.

Selon les autorités sanitaires chinoises, cette méthode de prélèvement seraient particulièrement efficaces pour identifier les personnes asymptomatiques ou légèrement infectées. Elle consiste à insérer dans l’anus un coton-tige imbibé de solution saline d’environ deux à trois centimètres. Un médecin chinois en fait une démonstration dans cette vidéo :

Sur les réseaux sociaux chinois, les réactions oscillent entre l’effroi et la dérision. “Soulagé d’être déjà rentré en Chine !“, écrit un utilisateur du réseau social Weibo. “C’est pas trop douloureux mais certainement super humiliant“, estime un autre internaute chinois. Les autorités chinoises ont dénoncé comme “fake news” ces images qui montrent des Chinois à la démarche de John Wayne après avoir subi un test de dépistage anal :

En Europe, l’Espagne a adopté officiellement cette méthode de dépistage du Covid-19. La Galice, une communauté autonome située au nord-ouest de la péninsule ibérique, a commencé à pratiquer des tests par voie rectale sur des patients qui sont intubés dans un état critique car ils “ne peuvent recevoir de tests PCR nasaux“. En revanche, l’Andalousie, la région méridionale, a refusé l’utilisation du test anal, l’estimant non nécessaire.

La communiqué scientifique chinoise reste divisée sur l’efficacité du test anal. Pour Yang Zhanqiu, le directeur de l’unité de biologie pathogène de l’université de Wuhan, les prélèvements classiques par la bouche et le nez seraient plus pertinents car la maladie atteint les voies respiratoires, et non le système digestif.