L’administration Biden maintient pour le moment des taxes supplémentaires sur certains produits européens, qui sont entrées en vigueur le 12 janvier dernier, dans le cadre du vieux litige entre Boeing et Airbus.

Dans une notification rendue public hier, le Département du Commerce américain indique qu’«il n’est pas nécessaire à ce stade de revoir» cette sanction commerciale. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président Joe Biden a laissé entendre qu’il ne modifierait pas les tarifs douaniers supplémentaires qui ont été mis en place par l’administration de son prédécesseur Donald Trump.

Ces taxes supplémentaires appliquées depuis le 12 janvier 2021 s’ajoutent à celles imposées depuis 2019 sur des produits européens (vin, fromage, huile d’olive, whisky) et sur les avions d’Airbus. Elles visent principalement des produits français et allemands : +25% sur les vins non pétillants, moûts de raisin et cognacs, et +15% sur certaines pièces aéronautiques.

Des taxes douanières autorisées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a également permis à l’Union européenne (UE) d’appliquer elle-aussi des droits de douane supplémentaires sur des produits importés des Etats-Unis : aussi, les États-Unis ont été autorisés fin 2019 à imposer des taxes sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés chaque année; l’UE a été autorisée un an plus tard à mettre en place des taxes sur des produits importés des États-Unis et impose depuis début novembre 4 milliards de dollars d’exportations américaines.

L’avionneur européen Airbus et son concurrent américain Boeing, et à travers eux l’Union européenne et les Etats-Unis, s’affrontent depuis 2004 devant l’OMC sur les aides publiques versées respectivement aux deux groupes aéronautiques, jugées illégales.

Conflit Airbus-Boeing : Washington maintient les taxes punitives contre l'UE 1 Air Journal

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