Des militants de Greenpeace qui avaient maculé de vert un avion de la compagnie aérienne Air France vendredi dernier à Roissy sont convoqués le 18 juin devant un tribunal. Ils sont poursuivis entre autres pour dégradations en réunion et trouble au fonctionnement d’installation aéroportuaire.

L’action spectaculaire du 5 mars 2021, quand neuf militants de l’ONG avaient pénétré sur le tarmac de l’aéroport de Paris-CDG et partiellement repeint en vert un Boeing 777-200ER de la compagnie nationale française (le F-GSPB livré en 1998 et cloué au sol actuellement) , ont terminé une garde à vue de 48 heures avec à la clé une convocation judiciaire. Suite à l’action menée pour « dénoncer le greenwashing du gouvernement et le manque d’ambition du projet de loi Climat et résilience concernant le secteur aérien », ils comparaitront le 18 juin prochain au tribunal de Bobigny. Ce dernier a précisé dans Le Figaro qu’ils sont poursuivis pour « dégradations en réunion, trouble au fonctionnement d’installation aéroportuaire et, pour huit d’entre eux, pour refus de prélèvement ADN ».

 

Air France et le groupe ADP, gestionnaire de Roissy, avaient annoncé immédiatement un dépôt de plainte après l’action des militants, qui avait duré une dizaine de minutes avant l’intervention de la gendarmerie des transports aériens (GTA). « Nos activistes n’ont et n’auront de cesse d’alerter sur l’urgence climatique face à un gouvernement sourd à cette menace et qui continue de caresser les lobbys industriels dans le sens du poil. Aujourd’hui, ce sont celles et ceux qui défendent nos intérêts, ceux de la planète, des générations futures qui risquent des poursuites judiciaires tandis que ceux qui menacent le climat ne sont pas inquiétés », a réagi auprès de l’AFP Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France.

L’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi Climat et Résilience, a débuté lundi en commission, avant le débat prévu fin mars.

777 vert d’Air France : Greenpeace au tribunal en juin prochain 1 Air Journal

@Greenpeace