N’exploitant que neuf appareils depuis décembre 2020, principalement sur les lignes domestiques norvégiennes, Norwegian n’a transporté que 210.000 passagers entre début janvier et fin mars, un plongeon de 96% sur un an.

Son chiffre d’affaires est tombé dans les mêmes proportions, à 255,3 millions de couronnes norwégiennes (25,5 millions d’euros) contre 6,50 milliards de couronnes (650 millions d’euros) au premier trimestre 2020, un exercice trimestriel qui avait en grande partie échappé à la paralysie du transport aérien causée par la pandémie de Covid-19. Sa perte trimestrielle avant impôts est ramenée à 1,19 milliard de couronnes, contre 3,29 milliards il y a un an.

Norwegian, dont les difficultés financières ont été accentuées par la crise sanitaire, s’est placée dans un état de quasi-léthargie, le temps de se restructurer. Après avoir trouvé un accord avec ses principaux créanciers sur la réduction de sa dette et de ses engagements financiers, la low cost a récemment vu son plan de restructuration approuvé par des juges norvégiens et irlandais -la Norvège accueille la maison-mère et l’Irlande les principales filiales de Norwegian. Ce plan prévoit de relancer la low cost dans un format drastiquement réduit avec des activités concentrées sur l’Europe, en particulier les pays nordiques, et délestées du long courrier, foyer de pertes récurrentes.

«Alors que les programmes de vaccination européens prennent de l’ampleur et que les restrictions sur les voyages commencent à s’atténuer, une nouvelle Norwegian, dotée d’une base financière solide, sera prête pour nos clients», déclare le directeur général, Jacob Schram. L’objectif est d’exploiter environ 70 appareils en 2022 au fur et à mesure de la reprise. La low cost estime que l’activité moyen-courrier en Europe ne reviendra pas à son niveau pré-Covid de 2019 avant 2023 ou 2024.

Norwegian en état de quasi-léthargie au T1 1 Air Journal

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