Au cours des trois premiers mois de l’année 2021, l’aéroport de Francfort, première plateforme allemande, a vu son trafic passager chuter de 77,6 % en glissement annuel pour atteindre un peu moins de 2,5 millions de voyageurs. Par rapport au premier trimestre de l’année 2019 pré-pandémique, cela représente une baisse encore plus forte de 83,2 %.

En revanche, le fret à Francfort au premier trimestre 2021 a augmenté de 21,6 % en glissement annuel pour atteindre 565 497 tonnes métriques (en hausse de 7,3 % par rapport au premier trimestre 2019). Dans les autres aéroports dans le monde du groupe Fraport, le gestionnaire de Francfort, l’affluence du nombre de voyageurs a également baissé globalement au premier trimestre, avec des baisses en glissement annuel allant d’environ 50 % à 90 % dans certains aéroports. Soutenus par un fort trafic intérieur, seuls deux aéroports ont obtenu de meilleurs résultats : l’aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg en Russie (baisse de 18,3 %) et l’aéroport de Xi’an en Chine (hausse de 40,7 %).

De janvier à mars, le chiffre d’affaires du groupe Fraport a diminué de 41,8 % au premier trimestre 2021 pour atteindre 385,0 millions d’euros. Le groupe a affiché un résultat négatif de 77,5 millions d’euros. Le mois d’avril n’est pas meilleur : le trafic passager à Francfort est resté 84% sous son niveau de 2019 malgré un bond sur un an, signe de l’impact durable de la pandémie sur le secteur.

« Le secteur de l’aviation n’a toujours pas connu de reprise notable au cours du premier trimestre 2021. Ce n’était pas inattendu compte tenu de la situation de la pandémie mondiale. Néanmoins, nous sommes convaincus que nous sortons à présent du creux de la vague. Les campagnes de vaccination en Allemagne et dans de nombreux autres pays prennent de l’ampleur. En outre, un certain nombre d’options de tests Covid-19 sont désormais disponibles. Les gens expriment toujours une forte volonté de voyager et d’explorer le monde. Nous nous attendons donc à ce que le nombre de passagers augmente sensiblement pendant les mois d’été, en particulier sur les lignes européennes dans un premier temps, mais aussi sur les destinations intercontinentales à long terme. Dans le même temps, nous avons tiré parti de la crise pour réduire considérablement les coûts et remanier notre entreprise afin de la rendre plus légère et plus flexible à l’avenir », a indiqué président du conseil d’administration de Fraport, Stefan Schulte.

Plan social et chômage partiel
Fraport a lancé diverses mesures à tous les niveaux pour limiter l’impact de la pandémie, notamment un vaste programme de réduction des coûts. En éliminant les dépenses qui ne sont pas essentielles à l’activité, le groupe économise entre 100 et 150 millions d’euros par an. Simultanément, il a réduit ou annulé un certain nombre d’investissements, en particulier sur son site de Francfort – réduisant ainsi les dépenses d’investissement connexes d’environ un milliard d’euros à moyen et long terme.

Fraport a également commencé à restructurer l’ensemble de son entreprise et de son administration afin de rendre l’entreprise plus légère et plus flexible. L’entreprise sera en mesure de réduire les coûts de personnel à Francfort jusqu’à 250 millions d’euros par an par rapport à 2019, en supprimant environ 4 000 emplois sans négliger les responsabilités sociales. Cet objectif est déjà presque atteint. Au 1er avril 2021, Fraport a réduit ses effectifs à Francfort (par rapport au 31 décembre 2019) de quelque 3 900 employés -qui ont quitté l’entreprise en profitant des indemnités de départ et d’autres mesures ; ou par le biais de l’attrition des effectifs du personnel (diminution des effectifs due aux départs en retraite, aux décès, etc.).

Fraport continuera à appliquer un régime de chômage partiel dans le but de réduire temporairement les frais de personnel. Au cours du premier trimestre 2021, environ 80% des employés de la société mère Fraport et d’autres grandes filiales du groupe ont continué à travailler en chômage partiel, avec une réduction moyenne du temps de travail d’environ 50%.

Francfort : le trafic passager peine à redécoller 1 Air Journal

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