La soprano sud-africaine Pretty Yende a affirmé mardi sur les réseaux sociaux avoir été traitée «comme une criminelle» par la police française à son arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Une version contestée par des sources policière et aéroportuaire.

Dans un message posté sur son compte Instagram, la chanteuse noire, qui se produit actuellement au Théâtre des Champs-Élysées à Paris dans un opéra de Bellini, explique avoir été «traumatisée» par un contrôle à l’aéroport Paris-CDG. «La violence policière est réelle, pour les gens qui me ressemblent», accuse-t-elle, faisant un lien entre le traitement qui lui a été réservé et sa couleur de peau. «Ils m’ont déshabillée et fouillée comme si j’étais une criminelle et m’ont placée dans une cellule», affirme-t-elle.

Mais selon des sources policière et aéroportuaire, citées par l’AFP, «à aucun moment il n’y a eu d’incidents» et il ne lui a lui pas été demandé de se déshabiller. Pretty Yende est arrivée lundi sur un vol de Milan avec un passeport sud-africain dépourvu de visa. Elle a été placée dans une «salle de maintien» le temps pour la Police aux frontières (PAF) d’examiner sa situation. Elle en est sortie une heure et demie plus tard avec un visa de régularisation qui lui a permis d’entrer sur le territoire français.

La chanteuse de 36 ans maintient toutefois qu’elle a été interpellée sans raison : «J’ai un titre de séjour italien en cours de renouvellement, […] et je n’avais pas besoin d’un visa pour entrer sur le territoire européen et y travailler», explique-t-elle de nouveau sur Instagram, en postant une copie de son titre de séjour italien valide jusqu’au 20-09-2021. Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, le ministère de l’Intérieur a réinstauré un contrôle systématique aux frontières pour les passagers aériens de l’espace Schengen.

Black Lives Matter à Paris-CDG : Pretty Yende accuse, la police dément 1 Air Journal

@Instagram Pretty Yende