Un nouveau préavis de grève dans les aéroports parisiens a été déposé par l’UNSA Sapap pour le 9 juillet, a annoncé hier sur RTL Laurent Garssine, le secrétaire général du syndicat.

Aujourd’hui, les mesures proposées sont inconcevables, a déclaré le syndicaliste, je peux vous annoncer (…) que l’UNSA Sapap a déposé de nouveau un nouveau préavis de grève pour le vendredi 9 juillet“.

Si les salariés d’Aéroports de Paris (ADP) n’obtiennent pas gain de cause d’ici la semaine prochaine, ils se mobiliseront à nouveau le week-end prochain à partir d vendredi 9 juillet. “Nous attendons une négociation. L’UNSA Sapap est un syndicat réformiste, ouvert au dialogue. Le préavis de grève étant déposé il y a un mois, je trouve que les négociations tardent (…), peut-être que cette entreprise n’a pas l’habitude de négocier tard“, a affirmé Laurent Garssine.

Déjà, ce week-end de grands départs, le trafic aérien dans les aéroports parisiens est perturbé par une grève menée jusqu’à lundi par les syndicats UNSA, CGT et CFE-CGC. Hier, quelque 400 grévistes ont manifesté avec confettis et fumigènes au terminal 2E de Paris-CDG, causant des retards «d’au moins une heure» de certains vols. Les passagers impactés ont été orientés vers d’autres terminaux mais certains ont raté leur avion. À Paris-Orly, quelque 250 personnes ont manifesté «à l’extérieur», tandis qu’un petit groupe se trouvait à l’intérieur de l’aéroport. Contrairement à Paris-CDG, il n’y avait pas de blocage mais de légers ralentissements des mouvements de vols.

Aujourd’hui, les forces de l’ordre ont empêché les manifestants de pénétrer à l’intérieur des terminaux, aucune perturbation n’est à prévoir, selon une source aéroportuaire citée par l’AFP.

Les syndicats du personnel au sol d’ADP entendent protester avec ces grèves contre le plan d’adaptation des contrats de travail (PACT), qui doit entraîner des baisses des revenus dans le cadre des conséquences de la crise sanitaire. Selon ADP, le PACT prévoit de supprimer certaines primes qui vont conduire à ce que d’ici 2023, un certain nombre de personnes pourraient « perdre entre 1, 2, 7% au maximum de leur rémunération ». Les baisses de salaires seront compensées au-delà de 7%, a promis Augustin de Romanet, affirmant que « 88% de nos collaborateurs ne perdront pas plus de 4% » de leur revenus. Faux selon les organisations représentatives des salariés, qui évoquent des baisses de revenus pouvant aller jusqu’à « un mois de salaire » et des mobilités géographiques contraintes ; en cas de refus, les employés s’exposent à un licenciement dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) que les syndicats contestent également.

Aéroports de Paris : nouveau préavis de grève pour le 9 juillet 1 Air Journal

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