La compagnie aérienne Air France a vu sortir des ateliers peinture de Mirabel le premier de ses 60 Airbus A220-300, dont l’entrée en service est prévue en septembre à Paris. La qualification de type pour les pilotes et la formation des hôtesses de l’air et stewards ont débuté.  

Deux ans après la commande de 60 ex-Bombardier CS300 avec 30 options et 30 droits d’achat, confirmée en décembre 2019, le premier A220-300 de la compagnie nationale française est sorti des ateliers peinture de Mirabel au Canad : le C-FPBQ déjà immatriculé F-HZUA est entièrement revêtu de sa livrée – avec l’hippocampe ailé, « symbole historique de la compagnie incarnant la richesse de son histoire », au niveau des fenêtres du cockpit. Le nouveau monocouloir d’Air France pourra accueillir 148 passagers dans une cabine configurée en 3-2 ; chaque siège sera équipé de ports USB A et C, et les clients disposeront d’un accès au wifi depuis leurs appareils personnels. Avant de rejoindre sa base Paris où il entrera en service en septembre prochain, l’A220 sera soumis à une série de tests au sol et en vol.

Rappelons que la compagnie de l’alliance SkyTeam a commandé les A220 pour renouveler sa flotte moyen-courrier : ils remplaceront ses dix-huit A318 et trente A319, un de ces derniers (F-GRHG livré en juin 1999) venant par exemple de quitter la flotte pour rejoindre St Athan au Pays de Galles. Le groupe Air France-KLM vient en outre de lancer un appel d’offre pour 160 monocouloirs destinés à KLM Royal Dutch Airlines et la low cost Transavia.

L’Airbus A220 d’Air France se dévoile (photos, vidéo) 1 Air Journal

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A son arrivée dans l’hexagone, l’A220-300 sera utilisé « pendant plus d’un mois pour former les personnels navigants » de la compagnie, dont certains ont débuté dès l’été dernier le processus dit de « qualification de type ». Comme à chaque entrée en flotte d’un nouveau type d’appareil, Air France a en effet constitué deux « noyaux durs », un de pilotes et l’autre d’hôtesses et de stewards, souligne son communiqué. Qualifiés en amont, ces membres d’équipage auront par la suite pour mission de former leurs collègues dans le cadre de programmes internes validés par les autorités.

En septembre dernier, 8 pilotes instructeurs ont ainsi suivi un programme de formation théorique et pratique de 8 semaines au centre de formation d’Airbus à Montréal. Ils forment actuellement leurs collègues – dont 28 autres instructeurs qui complètent l’équipe de lancement pilotes – au moyen notamment d’un simulateur de vol FFS (Full Flight Simulator) monté sur vérins et installé au centre de simulation d’Air France à Paris-Charles de Gaulle. Une fois le premier appareil livré à Air France, cette formation sur simulateur sera complétée par environ 20 vols en conditions réelles, en vue de l’obtention de la qualification de type A220-300. À terme, près de 700 pilotes d’Air France seront qualifiés sur cet appareil.

La même logique de noyau dur est appliquée pour les équipages de cabine, avec 14 hôtesses et stewards formés entre septembre et décembre 2020 à Zurich (où Swiss déploie déjà 30 A220-300 et A220-100). Ces PNC « finalisent actuellement la rédaction des manuels et contenus de formation qu’ils seront eux-mêmes en charge de dispenser à compter de septembre 2021 ». Un groupe de 37 hôtesses et stewards a été sélectionné et formé par le noyau dur pour compléter la formation pratique en vol des équipages de cabine dès la mise en ligne de l’A220. Enfin, deux maquettes de portes d’A220 ont été mises en service à l’AFCA (Air France Crew Academy) de Paray Vieille-Poste, près de Paris-Orly, pour former à terme environ 2500 hôtesses et stewards.

Outre les pilotes, hôtesses et stewards, c’est l’ensemble de la compagnie Air France qui se prépare à accueillir l’Airbus A220 : « de la maintenance aux escales, tous les métiers opérationnels sont mobilisés pour l’arrivée de cet appareil de dernière génération ».

Plus léger grâce à l’utilisation de matériaux composites, l’Airbus A220 consomme 20% de carburant en moins que les avions qu’il remplace, et son empreinte sonore est réduite de 34%. Il jouera un rôle déterminant dans l’atteinte des objectifs d’Air France en matière de développement durable, dont la réduction de 50% des émissions de CO2 en valeur absolue sur le réseau domestique au départ de Paris-Orly et de région à région d’ici à 2024 (par rapport à 2019), et la réduction de 50% par rapport à 2005 des émissions de CO2 par passager/km d’ici à 2030.

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