Avec le départ des troupes américaines d’Afghanistan, la Turquie, alliée des Etats-Unis au sein de l’OTAN, pourrait prendre en charge la gestion de l’aéroport international Hamid Karzai de Kaboul face à la menace des Talibans.

Début juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait indiqué que Washington et Ankara s’étaient mis d’accord sur les modalités du maintien d’une force turque pour sécuriser l’aéroport de la capitale afghane, principale voie de sortie du pays pour les diplomates occidentaux et les travailleurs humanitaires. Selon Le Figaro, des mercenaires syriens employés par Sadat, une société de sécurité privée turque, sont sur le point dêtre déployés à l’aéroport de Kaboul, où y travaillent déjà depuis ces six dernières années des personnels aéroportuaires turcs.

En contrepartie, la Turquie réclame un soutien financier et logistique de la part des États-Unis. Elle souhaite aussi renégocier avec l’Union européenne l’accord sur le contrôle des flux migratoires. En 2016, elle avait signé un accord avec l’UE pour limiter les flux de migrants vers l’Europe en échange notamment d’une aide financière de 6 milliards d’euros. Aujourd’hui, Ankara voudrait mettre à jour cet accord, face au risque d’un nouvel afflux de réfugiés afghans après le départ des troupes américaines.

Selon des observateurs, garder l’aéroport de Kaboul ouvert aux livraisons aériennes d’aides humanitaires permettrait d’éviter une nouvelle vague de réfugiés vers la Turquie et au-delà vers l’Europe. Selon les Nations-unies, 18 millions d’Afghans, soit la moitié de la population, survivent grâce à l’aide alimentaire.

Afghanistan : la Turquie se porte volontaire pour gérer l’aéroport international de Kaboul 1 Air Journal

@Eliezer Gabriel/ISAF