Le motoriste et équipementier aéronautique Safran a publié un résultat net consolidé de 674 millions d’euros au titre du premier semestre 2021.
En données ajustées, que le groupe français privilégie pour la présentation de ses résultats, le bénéfice net s’est établi à 269 millions d’euros, en baisse de 46,3% par rapport au bénéfice net de 501 millions d’euros des six premiers mois de l’an passé. Son chiffre d’affaires, ajusté d’effets comptables liés à la couverture de change, s’est établi à 6,9 milliards d’euros, en baisse de 21,6% par rapport au premier semestre 2020.
« Les résultats du 1er semestre 2021 restent affectés par les effets de la crise et une base de comparaison défavorable au 1er trimestre. Ils attestent également d’un début de reprise au 2e trimestre. Comme prévu, le 2e semestre sera essentiel pour constater si les effets de la forte reprise anticipée du trafic aérien aux 3e et 4e trimestres se traduisent dans les résultats de l’exercice 2021. Nous nous préparons à cette reprise tout en maintenant une gestion rigoureuse des coûts et de la trésorerie, en phase avec les efforts réalisés en 2020 », a commenté le directeur général du groupe, Olivier Andriès.
Safran a notamment noté que les cycles de vols de son moteur le plus récent, le LEAP équipant les Airbus A320neo et Boeing 737 MAX, étaient revenus mi-juillet à leur niveau de 2019 alors qu’ils n’étaient qu’à 56% fin avril. L’utilisation des moteurs CFM56, équipant des avions plus anciens et donc plus gourmands en carburant, progressait également mais restait en retrait de 35% par rapport à 2019.
Tablant sur une «accélération significative de l’activité au second semestre», le groupe prévoit une baisse du chiffre d’affaires ajusté de « 2 à 4% » pour l’année 2021, hors effets de changes et de périmètre. Il prévient toutefois qu’ « un retard dans le rythme de la reprise des activités de services pour moteurs civils au cours du deuxième semestre constitue un élément de risque pour ces perspectives ».
Ces services, très rémunérateurs pour le motoriste, dépendent du trafic aérien : les avions volant davantage, les compagnies ont besoin de plus de pièces de rechange et de services d’entretien. Les activités de propulsion, qui fournissent près de la moitié des revenus du groupe, ont reculé de 19,7% au premier semestre, tout comme la division Equipements aéronautiques, défense et aérosystèmes de 18,3%, et celle des intérieurs d’avion -sièges, cabines, divertissements à bord- de 39,7%.
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