Des membres du personnel navigant commercial (PNC) de Brussels Airlines font ces derniers jours “du zèle” aux règles de sécurité pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de travail.

Le but est de rappeler les équipages à respecter les règles de sécurité à 100%, comme leur temps de repos entre deux vols. “Vu le contexte de fatigue et de stress, nous avons rappelé au personnel de suivre à 100% les règles de sécurité. Si ce n’est pas le cas, les avions ne décollent pas par sécurité pour les passagers. Il y a déjà eu des annulations dans ce cadre-là et il pourrait encore y en avoir“, a expliqué Didier Lebbe, secrétaire permanent de la Centrale Nationale des Employés (CNE), cité par l’agence Belga.

Outre le respect des règles de sécurité, le personnel mobilisé distribue des tracts aux passagers des vols de la compagnie belge, filiale du groupe allemand Lufthansa. Le texte dénonce des rotations de vols insensées, un manque de temps de repos et le fait que certains équipages ont été obligés de passer une courte nuit à l’étranger sans avoir de chambre d’hôtel ni même de transport réservé. Ces deux dernières semaines, 220 rapports de fatigue ont été rédigés par des équipages en service.

Toutefois, une grève n’est pas à l’ordre du jour : “Nous ne voulons pas ennuyer les passagers. Et puis une grève chez Brussels Airlines serait limitée de toute façon au sein de Lufthansa qui décide de tout“, a estimé Didier Lebbe. “Nous appelons aussi l’Etat belge qui a investi 290 millions d’euros dans la compagnie pour l’aider à prendre ses responsabilités. Lufthansa décide de tout et au train où vont les choses il n’y restera plus rien dans cette compagnie“, a ajouté le syndicaliste.

Une nouvelle réunion entre le front commun syndical CNE-Setca-CGSLB et la direction de Brussels Airlines est prévue ce lundi 9 août.

Brussels Airlines : mobilisation du PNC pour dénoncer les conditions de travail 1 Air Journal

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