Privée d’une partie de ses vols le weekend dernier par la DGAC pour défaut de maintenance, la compagnie aérienne Air Antilles annonce que cinq avions sont toujours autorisés à l’exploitation, et précise que son certificat de transporteur aérien (AOC) n’a jamais été suspendu.

L’annonce le 27 aout 2021 de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait perturbé le trafic dans les aéroports des Antilles et de la Guyane : « au cours de la surveillance de votre organisme depuis le début de l’année 2021, nous avons constaté 8 non-conformités majeures, concernant les flottes ATR et Twin, qui démontrent que votre système de gestion ne permet pas de contrôler la conformité aux procédures requises pour assurer la navigabilité des ces flottes d’aéronefs et d’adéquation des procédures », écrivait la DGAC à la compagnie basée à l’aéroport de Pointe à Pitre-Guadeloupe Pôle Caraïbes pour justifier l’interdiction de vol temporaire. Ce mardi matin, deux vols d’Air Antilles au départ de la Guadeloupe par exemple sont affichés en vert à destination de Saint-Barthélemy selon le site de l’aéroport.

Hier, le Groupe CAIRE (Air Antilles et Air Guyane) a tenu à apporter des précisions sur le problème, promettant une prochaine conférence de presse en ligne « afin d’éviter toute nouvelle désinformation » :

  • Notre CTA (certificat de transporteur aérien) n’a jamais été suspendu ;
  • Cinq avions de la flotte sont toujours autorisés à l’exploitation ;
  • Le calendrier règlementaire des visites de maintenance a toujours été respecté ;
  • Tous nos vols de transport public ont toujours été opérés dans les conditions les plus strictes de sécurité pour nos passagers.

La compagnie guadeloupéenne, qui indiquait vendredi mettre « tout en œuvre pour acheminer les passagers concernés par ces perturbations et revenir à une situation normale dans les plus brefs délais », détaille en outre dans son communiqué les raisons de la décision de la DGAC. Selon elle, « une partie de la flotte » a été immobilisée en conséquence d’une « suspension provisoire de notre CAMO (organisme de suivi de la navigabilité) pour deux types d’avions parmi les quatre opérés par notre compagnie, le temps d’apporter des réponses administratives sur la situation et l’organisation de ce service » (la flotte compte quatre ATR 42-500, un 42-600, deux 72-600 et quatre DHC-6 Twin Otter).

CAIRE explique que la suspension par l’OSAC est survenue après un « constat d’anomalies dans le cadre d’un convoyage retour, après un chantier de dix mois chez un sous-traitant aux Etats-Unis sur lequel certaines pièces détachées avaient dépassé leur butée calendaire nécessitant une révision ». Le groupe souligne qu’aucun passager n’était à bord de ce vol de convoyage, sans pour autant détailler l’appareil concerné. L’habilitation du service de suivi CAMO a été en conséquence suspendue « pour deux types d’appareils », « le temps que nous apportions les garanties que ces évènements ne pourraient arriver sur d’autres appareils de la flotte et que l’organisation du service était capable d’anticiper un tel évènement dans le futur.

Il s’agit donc d’un contrôle administratif et non de la remise en cause de l’état de la flotte », résume CAIRE qui estime avoir « apporté la preuve que l’ensemble de la flotte opérationnelle de notre compagnie était en parfait état de navigabilité conformément aux différents programme de maintenance agréés ». Ces réponses et explications « ont été transmises dans les 12 heures qui ont suivi la demande », et à ce stade Air Antilles est « dans l’attente d’une levée de la restriction qui nous a été imposée » au plus vite, fin qu’elle puisse reprendre son activité « avec le plus haut niveau de sécurité comme nous l’avions toujours fait ».

Air Antilles clouée au sol : un début d’explication 1 Air Journal

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