Les quelque 600 créanciers ont approuvé mardi le plan de restructuration d’Air Mauritius, écartant tout risque de liquidation dans l’iimmédiat et mettant fin à sa mise sous administration provisoire.

Comme convenu dans ce plan, l’État mauricien, actionnaire majoritaire, va accorder un prêt de 12 milliards de roupies (240,6 millions d’euros) à la compagnie nationale mauricienne pour rembourser les dettes et financer un tant soit peu la reprise de ses opérations à la réouverture des frontières de l’île au tourisme international. En effet, de ce prêt de 12 milliards de roupies, 9,5 milliards de roupies (190,5 millions d’euros) serviront à rembourser ces créanciers d’ici le 31 octobre.

Selon Le Quotidien de la Réunion et de l’Océan indien, les créanciers d’Air Mauritius sont répartis en trois catégories. Les premiers sont des sociétés de crédit-bail qui lui ont permis de faire l’acquisition des derniers avions. Elles seront remboursées à hauteur de 35 %. Les deuxièmes sont les sociétés de couverture de risques et ne percevront que 60 % de ce qui leur est dû. Quant aux troisièmes, notamment des prestataires de services et autres, ils devront se contenter d’un paiement représentant 50 % de l’ardoise que leur doit la compagnie nationale mauricienne.

Dans la foulée de l’accord avec les créanciers, Air Mauritius annonce la réintégration au 1er novembre des 18 pilotes placés en congé sans solde depuis le 1er septembre. Mais la question de la masse salariale reste entière : des 2 300 employés de la compagnie, un administrateur provisoire a estimé qu’il faudrait en licencier 1 300 et n’en garder que 1 000 pour obtenir une “restructuration réussie“. De nouveaux contrats ont encore été proposés à 250 pilotes, hôtesses de l’air, stewards et cadres, avec pour seule option les accepter ou partir.

Sa flotte ayant déjà été réduite, Air Mauritius exploite aujourd’hui neuf avions, dont quatre Airbus A350, trois A330 et deux ATR 72-500, contre quinze apareils au début de l’été.

Air Mauritius sauvée, le plan de restructuration approuvé par les créanciers 1 Air Journal

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