L’impact du projet de “taxe avion” (2 à 10 euros par billet) dont débat actuellement le gouvernement fédéral belge est estimé à un coût supplémentaire de plus de 5 millions d’euros par an pour les low cost opérant à l’aéroport de Charleroi (BSCA), selon le ministre wallon en charge des Aéroports, Adrien Dolimont.

À l’aéroport Liège, l’impact serait nettement plus modeste, à quelque 190.000 euros par an, si l’on se base sur le nombre de passagers enregistrés en 2019. “Cette nouvelle taxe impactera inévitablement les compagnies de vols passagers présentes sur l’ensemble des aéroports belges. Un des impacts possibles est l’augmentation du prix des billets d’avions, pouvant conduire, particulièrement pour l’aéroport de Charleroi, à un ralentissement de la reprise économique“, met en garde le ministre, en commission du parlement wallon.

Une telle augmentation pourrait également conduire les compagnies aériennes à poursuivre leurs développements au départ d’aéroports situés dans des pays voisins“, affirme le ministre, pour qui “le moment choisi pour la mise en œuvre de cette nouvelle mesure n’est pas idéal compte tenu des enjeux actuels et au moment où nos aéroports mettent tout en œuvre pour initier leur reprise“.

Cette imposition sera néanmoins perçue par l’État fédéral : “les aéroports ne supporteront donc pas le poids de la collecte de cette taxe avec, de surcroît, l’impact négatif que cela aurait pu engendrer sur leurs relations commerciales“. Par contre, le ministre annonce déjà que le gouvernement wallon soutiendra toute taxation européenne du kérosène afin de dynamiser la réduction des gaz à effet de serre liés à l’aviation.

Belgique : l'impact de la nouvelle "taxe avion" pour l'aérien en Wallonie 2 Air Journal

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