La compagnie aérienne Tunisair a pris possession d’un deuxième Airbus A320neo, et dévoilé les grandes lignes d’un plan de restructuration qui devrait entrainer le licenciement d’un millier d’employés sur trois ans.

Après la livraison du premier en décembre dernier, la compagnie nationale tunisienne a accueilli le 10 février 2022 le second des cinq exemplaires attendus. L’Airbus A320neo immatriculé TS-IMY et baptisé « Sbeitla » (MSN10631), pris en leasing chez SMBC Aviation Capital, est arrivé neuf de Toulouse à l’aéroport de Tunis-Carthage. Equipé comme le précédent pour accueillir 12 passagers en classe Affaires et 138 en Economie, l’appareil a depuis été déployé par Tunisair vers Bruxelles, Lyon, Marseille et Nouakchott. Les deux prochains A320neo devraient rejoindre sa flotte en aout et septembre, le cinquième et dernier devant arriver en avril 2023.

 

Le PDG de Tunisair Khaled Chelli a profité de l’occasion pour préciser un peu plus le plan de restructuration annoncé l’automne dernier. Devant les médias tunisiens, il a en particulier évoqué le plan social qui verra un millier d’employés être « libérés » d’ici trois ans, « dans le cadre d’une série de réformes globales », que la compagnie souhaite réaliser « afin de réduire les charges d’exploitation et de se conformer aux standards internationaux du transport aérien ».

Tunisair a en outre dévoilé un projet de renouvellement des cabines dans toute la flotte. Pas de détail en revanche sur la suppression des liaisons non rentables de Tunisair, le dirigeant évoquant de nouveau une « concentration » sur celle qui sont bénéficiaires (avec a priori des ouvertures de lignes vers l’Afrique et le renforcement de celle vers Montréal).

Rappelons que cette restructuration doit impliquer une augmentation du capital et une réévaluation du patrimoine de Tunisair, avec l’éventualité de privatiser certaines activités non essentielles à l’exploitation des opérations aériennes. Elle prévoit aussi de réduire le nombre d’avions en service et les types d’appareils exploités (a priori des A320 et A330), dans le but de réduire les frais de maintenance et de formation des pilotes

 

Tunisair : un deuxième A320neo et des réductions d’effectifs 1 Air Journal

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