Dans son rapport annuel remis cette semaine au gouvernement, l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) constate un meilleur respect des règles environnementales (bruit et pollution atmosphérique) par les compagnies aériennes tout en préconisant une vigilance accrue face au développement du fret aérien et de l’aviation d’affaires.
L’année dernière en France, les compagnies aériennes ont fait l’objet de 0,92 poursuite pour 10 000 mouvements (décollages et atterrissages), contre 1,5 en 2019, dernière année avant la crise sanitaire. La pandémie de Covid-19, qui a cloué au sol le trafic de passagers, a en revanche eu pour effet de doper le fret aérien, un phénomène évident par exemple à Paris-Charles de Gaulle, premier hub international de l’hexagone, selon l’Acnusa.
Les limites réglementaires du nombre de mouvements nocturnes (de 00h00 à 5h30) pourraient y être dépassées une fois que le trafic de passagers vers l’Asie, actuellement atone, remontera en volume, un motif de “très grande vigilance“. Alors que le renouvellement des flottes avec des avions de dernière génération constitue l’un des leviers les plus efficaces de réduction des nuisances, la forte demande en fret aérien a eu pour effet de faire “revenir sur le marché des avions (plus anciens)“. Résultat : “on a une dégradation en bruit moyen à Roissy“, aux alentours de Paris-Charles de Gaulle, a déploré Gilles Leblanc, président de l’Acnusa.
Ce dernier a également regretté “trois ans d’inertie” après les engagements pris en matière de lutte contre les nuisances lors des Assises du transport aérien en 2019, ce qui crée selon lui une “perte de confiance” des populations, “assez inquiétante“, avec des “points de tension à Nantes, à Toulouse“, ainsi qu’à Roissy. Et ce, alors que le trafic de passagers redémarre en flèche et qu’il semble assuré que “l’on dépassera le record de 2019” dans plusieurs aéroports français cet été.
Autre conséquence de la pandémie, le boom de l’aviation d’affaires, des vols privés à la demande. Dans son rapport, “l’Autorité recommande à l’État stratège d’accompagner les collectivités territoriales dans un développement raisonné de ce segment d’activités“. “On pressent que ce secteur peut être à croissance assez durable, mais sur lequel la régulation n’a pas été pensée“, a souligné Gilles Leblanc.
ACNUSA: 244 blv St Germain Paris 7 …Tout est dit … a commenté :
11 juin 2022 - 17 h 47 min
Moderniser les flottes d’avions cargo ? Avec quels moyens ? Les compagnies payent de lourdes amende à l’ACNUSA , elles sont d’autant plus incapables de renouveler leurs avions …
Y a t’il une régulation du trafic routier sur le périphérique parisien ? La population touchée est bien plus importante que celle vivant aux alentours de CDG par exemple ( Orly étant fermé la nuit , pense t-on par exemple à fermer le périphérique intérieur sur les mêmes horaires ? Sûrement contre productif mais de la même logique que la fermeture nocturne de l’aéroport parisien )
Nico a commenté :
11 juin 2022 - 18 h 19 min
Les gens ont été forcés d’habiter à côté d’un aéroport? Ils étaient pas nés lorsque ils ont été construits. Alors si ça les dérange ils dégagent et arrêtent de faire C le monde.
Maverick a commenté :
12 juin 2022 - 3 h 02 min
Les terrains constructibles à proximité des aéroports et aérodromes en général coûtent moins cher . les malheureux se jettent dessus sans avoir été prévenus de la proximité des l’évolution d’avions aux alentours . Ensuite ils créent une association de riverains qui râlent après ces “nuisances” et font le nécéssaire pour virer l’aérodrome ou créer une réglementation restrictive contre l’ activité aérienne qui pourtant existe avant l’arrivée de ces pauvres victimes . Ce devrait être le contraire; toute personne venant sciemment habiter à proximité des ces surfaces ou zones, devraient être prévenues qu’aucune réclamation à l’encontre de l’activité aérienne n’est possible, et doivent assumer la situation ou tout simplement ne pas venir y habiter. Ceci dit comme il a été constaté dans un village qu’il y a eu des réclamations finissant au tribunal contre un coq qui chantait, un clocher qui sonnait et autres graves nuisances
champêtres; à qui se fier . Soyons sans crainte, lorsque le râleur part en vacances en avion; faut pas que son vol soit en retard …
Rame a commenté :
12 juin 2022 - 15 h 04 min
Y en a marre des gens qui n’ont pas suffisamment d’argent pour se payer une habitation dans un lieu calme. Et après ils voudraient pouvoir dormir tranquillement mais quelle blague, que les pouilleux profitent du bruit des avions enfin.
S. Leblanc a commenté :
12 juin 2022 - 16 h 29 min
Quand mes parents se sont installés au Thillay en 1963, l’aéroport de Roissy n’existait et le projet n’était pas révélé… le village comptait des… résidences secondaires, un camping, et le lac attirait des visiteurs. Ensuite l’aéroport de Roissy a tout bouleversé et dégradé ! Le village de Roissy s’est enrichi des taxes professionnelles et des compensations. Lui seul en a profité alors que les villages voisins (sous les trajectoires des avions) subissaient de plus lourdes nuisances. Ils se sont paupérisés et la délinquance s’est installée (Goussainville, Gonesse, etc…). Aussi votre propos est caricatural car il met tout le monde dans le même sac ! Certains ont subi et ne sont responsables de rien. A l’avenir avant de vous exprimez de façon catégorique et caricaturale, réfléchissez…
Nom a commenté :
13 juin 2022 - 19 h 46 min
En résumé, voyager en avion c’est très polluant et très très mal, nous disent les “écolos”.
Par contre transporter des gadgets en avion d’un bout du monde à l’autre : Ça ne pose aucun problème (car personne n’osera , j’espère, argumenter que tout ça c’est pour transporter des masques, du gel et des vaccins, comme on nous le raconte depuis 2 ans)