La compagnie aérienne Air France ajoutera fin octobre cinq vols par semaine aux deux quotidiens déjà proposés entre Paris et Miami, axe sur lequel débarque une nouvelle concurrente, la low cost French bee.

A partir du 1er novembre 2022 selon les GDS, la compagnie nationale française passera de 14 à 19 rotations hebdomadaires entre sa base de Paris-CDG et l’aéroport de Miami, les cinq supplémentaires devant être opérées en Boeing 777-200ER pouvant accueillir 40 passager sen classe Affaires, 24 en Premium et 216 en Economie. Les départs supplémentaires sont programmés tous les jours sauf lundi et mercredi à 10h35 pour arriver à 14h50, les vols retour quittant la Floride à 17h00 pour se poser le lendemain à 7h40.

Toujours selon les GDS, les deux rotations quotidiennes proposées par Air France cet été seraient alors opérées en Boeing 777-300ER (départ 13h10, retour 20h05) et Airbus A350-900 (départ 16h10, retour 22h35).

Le site de la compagnie de l’alliance SkyTeam ne reflète pas (encore ?) ces changements, affichant un à deux vols quotidiens au début de la saison hivernale. Rappelons qu’Air France fera dès le 15 décembre face à une nouvelle rivale sur cette route en plus d’American Airlines, la low cost long-courrier French bee et ses trois vols par semaine en A350-900 depuis Orly.

La semaine dernière, le CEO d’Air France-KLM Benjamin Smith expliquait selon Fortune que tous les avions tricolores sont en service et remplis « à 85 ou 90% », et qu’aucune pénurie de pilotes n’est à craindre – grâce à la planification dès novembre dernier d’une « énorme poussée estivale ». « Ce que nous voyons aujourd’hui est absolument incroyable », a déclaré le dirigeant, évoquant en particulier une nouvelle classe de voyageurs qu’il appelle « loisirs de luxe » et qui remplissent les cabines de classe Affaires, alors que les voyageurs d’affaires ne sont pas encore de retour aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Et sur le transatlantique en particulier , Ben Smith évoquait une Première classe entre CDG et New York-JFK  « réservée pour au moins deux semaines », grâce au retour des touristes américains fortunés à Paris

Le dirigeant en a profité pour souligner que « contrairement à de nombreuses autres compagnies aériennes, en particulier aux États-Unis et certaines en Europe, nous n’avons pas de problème de pénurie de pilotes, nous n’avons pas de problème de personnel sur les routes, nous n’avons pas de problème d’annulation ». Mais il a reconnu que l’inflation, en partie causée par l’augmentation du prix du carburant, reste un problème même si le groupe a pu répercuter les augmentations de prix sur les passagers puisque les avions sont pleins. Et le manque de personnel dans les aéroports pose un autre problème (Paris-CDG et Orly sont en outre sous la menace d’une grève samedi 2 juillet), sur lequel Air France-KLM n’a aucune prise. Son optimisme reste donc mesuré : « nous n’allons pas voir une année faste de bénéfices ».

Air France renforcerait déjà Miami pour l’hiver 1 Air Journal

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