La compagnie aérienne low cost Ryanair a transporté le mois dernier 15,9 millions de clients, un trafic en hausse de 203% par rapport à juin 2021. Le CEO du groupe Michael O’Leary trouve le prix du billet d’avion « trop bon marché », et prévoit une hausse régulière d’ic quatre ou cinq ans.

En juin 2022, la spécialiste irlandaise du vol pas cher et ses filiales en Grande Bretagne, en Europe (Malta Air), en Pologne (Buzz) et en Autriche (Lauda) ont accueilli 15,9 millions de clients, contre 5,3 millions en juin 2021. Le coefficient d’occupation de leurs monocouloirs a atteint 95%, en hausse de 23 points de pourcentage par rapport au même mois l’année dernière. Ryanair précise avoir opéré plus de 88.500 vols en juin.

En roulement annuel, la low cost a transporté 134,5 millions de passagers avec un coefficient d’occupation moyen de 66%. La hausse de trafic est régulière depuis le début de l’année : 7,0 millions en janvier, 8,7 en février, 11,2 en mars, 14,2 en avril et 15,4 en mai. Pas sûr que les grèves à répétition annoncées en particulier en Espagne mettent fin à cette croissance.

« Chaque fois que je prends un vol pour Londres-Stansted, je trouve absurde qu’il soit plus cher de se rendre au centre de Londres en train que de prendre un vol depuis l’Irlande vers la Grande-Bretagne » : c’est ce qu’a déclaré Michael O’Leary, CEO de Ryanair Holdings, au Financial Times. Le prix du billet d’avion est selon lui « devenu trop bon marché pour ce que c’est » ; la situation actuelle « n’est pas viable ». Des hausses sont donc à prévoir dans les quatre ou cinq prochaines années, notamment en raison des prix du carburant et des taxes environnementales. « De 25 à 50%, soit un tarif moyen de 40 à 60 euros pour un vol Ryanair », a calculé le dirigeant, pour qui ce serait « toujours bon marché et raisonnable ».

Les quatre ou cinq ans évoqués représentent le temps qu’il faudra selon M. O’Leary à l’Europe avant de devenir « totalement indépendante du pétrole et du gaz russe ». D’ici là, d’autres pressions inflationnistes pourrait renchérir le coût du billet, dont les coûts du personnel et ceux liés au contrôle trafic aérien.

Ryanair : près de 16 millions de passagers en juin, mais billet pas assez cher 1 Air Journal

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