Les syndicats belges représentant les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost Ryanair menacent de se mettre en grève le mois prochain un weekend sur deux, faute de proposition de la direction dans un conflit centré sur les revenus en-dessous du minimum légal.

Après deux weekends consécutifs de grève marqués chaque fois par l’annulation de plus de 100 vols, les PNC basés en Belgique de la spécialiste irlandaise du vol pas cher ont suspendu leur mouvement jusqu’à la fin janvier. Mais devant l’absence de proposition de la part de la direction, ils menacent de recommencer dès février 2023, en arrêtant le travail un weekend sur deux à l’aéroport de Charleroi-Brussels South, le seul affecté par le mouvement.

La suspension de la grève pour le reste du mois de janvier avait été annoncée samedi après une assemblée générale, le secrétaire permanent de la CNE Didier Lebbe déclarant dans la presse locale qu’il s’agissait de laisser « le temps pour la direction de la compagnie de revenir avec une proposition ». « Le personnel est extrêmement déterminé et est prêt à durcir le mouvement s’il le faut », a-t-il ajouté.

Les syndicats ont bien sûr évoqué la révision à la hausse des prévisions financières de Ryanair, qui anticipe désormais un bénéfice après impôts de l’ordre de 1,325 à 1,425 milliard d’euros, contre 1 à 1,2 milliard d’euros auparavant. « Ils ont plus d’argent que prévu, et pour le personnel de cabine qui ne représente quasi-rien dans leurs coûts, ils ne sont pas prêts à lâcher un peu d’argent pour que les gens aient au moins le minimum légal », s’est plaint le dirigeant de la CNE

 

Plusieurs grèves ont déjà cloué Ryanair au sol l’année dernière en Belgique. Les syndicats dénoncent des pressions illégales exercées sur le personnel navigant pour le pousser à accepter d’aller travailler ponctuellement sur d’autres bases à l’étranger, notamment à Dublin, où la low cost irlandaise est en manque d’effectifs. Ils accusent aussi la direction de ne pas déclarer correctement ses salariés belges à la sécurité sociale, et de verser des salaires parfois en dessous du minimum légal.

Rappelons que fin décembre, les pilotes belges de Ryanair avaient menacé de rejoindre la grève du personnel de cabine si des PNC étaient appelés en renfort depuis l’étranger pendant les grèves.

PNC Ryanair à Charleroi : des grèves un weekend sur deux à venir? 1 Air Journal

©Ryanair