Hier, le ministre de la Nature et de la Politique de l’azote néerlandais a accordé à l’aéroport de Schiphol un permis pour opérer un maximum de 500 000 vols par an.

Le gouvernement néerlandais qui prévoyait une réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol pour préserver l’environnement le faisant passer de 500 000 à 460 000 en 2024 puis 440 000 vols annuels en 2025 lâche du lest. L’aéroport de Schiphol a en effet obtenu un permis Nature. La ministre sortante de la Nature et de la Politique de l’azote, Christianne Van der Wal, l’a fait savoir dans une lettre adressée à la Tweede Kamer, la chambre basse du parlement néerlandais.

Le permis permettra à Schiphol d’effectuer entre 440 000 et un maximum de 500 000 vols par an. La question du permis Nature pour Schiphol a récemment été déclarée controversée par la Tweede Kamer des Pays-Bas. Van der Wal a souligné qu’elle était consciente que le sujet était sensible. Cependant, elle a déclaré avoir procédé à la délivrance du permis car il s’agit d’une « demande de permis individuel » conforme aux critères et procédures juridiques. « Cette décision est indépendante de considérations politiques ou de prises de décision politiques et concerne la mise en œuvre de la politique existante », a-t-elle précisé dans la lettre. « En outre, je pense qu’il est important que Schiphol respecte les lois et réglementations », a-t-elle ajouté.

Bien que Schiphol n’ait pas respecté la réglementation sur l’azote ces dernières années, cet écart a été toléré. Pour se conformer à la loi, Schiphol a acquis l’année dernière les droits sur l’azote auprès de douze agriculteurs voisins. Schiphol l’a décrit comme un « moment important », déclarant dans un communiqué de presse que « cela montre que Schiphol répond à toutes les exigences de la loi sur la protection de la nature ».

Il s’agit d’une étape importante, car l’obtention de ce permis signifie que Schiphol se conforme à nouveau aux lois et réglementations en vigueur. En outre, le permis permet au gouvernement d’introduire de nouvelles politiques pour Schiphol, telles qu’un décret sur la circulation aéroportuaire contenant une nouvelle approche avec des limites strictes en matière d’environnement et de bruit pour l’industrie aéronautique.

La direction de Schiphol souhaite qu’un tel système soit mis en place le plus rapidement possible, mais au plus tard en 2025-2026. Elle appelle donc le gouvernement à proposer un système juridiquement ancré dans lequel le moyen (le nombre de mouvements de vols) n’est plus le principe directeur, mais plutôt l’objectif (structurellement moins de nuisances et d’émissions, conformément à l’accord de Paris sur le climat). C’est ainsi que l’on peut parvenir à un meilleur équilibre entre les activités aéroportuaires et les besoins de l’environnement local et des employés de l’aéroport, tout en contribuant aux objectifs climatiques mondiaux.

Le nombre final de vols autorisés sera déterminé dans le décret sur la circulation aéroportuaire, qui définira les réglementations liées à la pollution sonore à l’aéroport. L’obtention de ce permis nature était une condition avant de finaliser le décret.

L'aéroport de Schiphol obtient l’autorisation pour un maximum de 500 000 vols par an 1 Air Journal

©Royal Schiphol Group