L’année 2023 confirme le rebond des activités aériennes à Genève Aéroport, qui a accueilli 16,4 millions de passagers, soit 17,02% de plus qu’en 2022, mais 8,05% en deçà de 2019.

Pour rappel, en 2019, Genève Aéroport avait accueilli 17,9 millions de passagers. Durant les douze derniers mois, le total des atterrissages et des décollages a atteint 172 841 mouvements, soit 5,93% de plus qu’en 2022. Le nombre de mouvements reste en dessous (-7,10%) des 186 043 mouvements enregistrés en 2019.

Pour Genève Aéroport, ces deux indicateurs -mouvements d’avions et nombre de passagers- mettent en évidence “une sortie complète de crise et une entrée dans une phase de croissance mesurée“, selon ses propres termes. Selon ses prévisions, le niveau global de trafic passagers de 2019 sera atteint en 2025. Mais déjà, ponctuellement, sur quelques semaines du quatrième trimestre 2023, l’aéroport suisse a retrouvé le niveau de passagers d’avant-Covid.

Genève Aéroport, qui comptait 146 destinations en 2022, a progressé pour atteindre 148 destinations desservies en 2023. L’an dernier, la plateforme a retrouvé la totalité de la desserte long-courrier d’avant-Covid avec, en sus, sur certaines destinations, des fréquences accrues et de nouvelles compagnies aériennes.

Les parts de marché des dix premières compagnies aériennes pour l’année écoulée se répartissent ainsi : easyJet (46,4%), SWISS (12,2%), British Airways (4,9%), Air France (3,8%), Iberia (2,9%), KLM Royal Dutch Airlines (2,2%), TAP Portugal (2,1%), Emirates (2,0%), Turkish Airlines (1,9%) et Lufthansa (1,6%).

Nuisance sonore
En 2023, les mouvements entre 22 heures et 6 heures du matin, toutes catégories confondues y compris vols sanitaires ont été au nombre de 9 618, soit 5,56% des vols (5,68% en 2022 et 5,39% en 2019). Plus précisément, les vols de ligne et charters planifiés ou non planifiés après 22 heures, sont restés inférieurs de 4,0% par rapport à 2019 (9 216 mouvements contre 9 600 mouvements). En 2022, ils étaient inférieurs de 7,2% comparativement à 2019.

Fret aérien
L’année 2023 met en évidence une baisse du fret aérien. Le tonnage annuel du fret avionné et camionné traité à Genève Aéroport s’est élevé à 66 358 tonnes, soit une diminution de 5,76% par rapport à 2022. A l’instar de la plupart des aéroports européens, l’activité du fret aérien sur la plateforme a été marquée par le ralentissement de la croissance économique suisse et mondiale, la réorientation des flux dans les échanges internationaux en raison des situations géopolitiques et le basculement graduel de certains envois au profit du fret maritime.

Perspectives à l’horizon 2030
Parmi les faits majeurs de l’année écoulée, il est important de rappeler le lancement du plan CAP2030 qui doit permettre, à terme, de remplacer le terminal principal (T1 de 1968). Genève Aéroport a décidé l’adjudication du mandat relatif au projet Losinger-Marazzi-Bouygues (LMB). CAP2030 est la pierre angulaire des investissements de Genève Aéroport pour la prochaine décennie. Cette construction permettra à l’horizon 2032 d’offrir plus de confort pour les usagers et les employés, de supprimer la saturation de l’infrastructure, d’améliorer l’accessibilité à la plateforme, de répondre aux normes modernes et d’être exemplaire en termes d’efficacité énergétique.

Autre projet qui a pris son envol en 2023 : l’extension du satellite 10 qui va permettre de créer cinq nouvelles salles d’embarquement et de finaliser la réorganisation des points de contrôle des passeports amorcée avec la mise en service de l’Aile Est. Le rapport annuel 2023, les états financiers et, pour la première fois, le rapport de performance extra-financière, seront rendus publics le 19 mars 2024.

Genève Aéroport sort complètement de crise, entre dans une phase de "croissance mesurée" 1 Air Journal

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