Le  29 février, le vol KL672 en provenance de Montréal a atterri à Schiphol avec à son bord des passagers qui ont utilisé le Digital Travel Credential (DTC), une identité numérique de voyage qui propose une alternative au passeport physique, pour les guider rapidement et efficacement lors des contrôles frontaliers grâce à Tap & Go.

Le vol fait partie d’un projet pilote en cours jusqu’au 31 mars 2024 sur le fonctionnement du DTC1 (une copie des informations numériques contenues sur la puce du passeport) en combinaison avec la reconnaissance faciale lors des contrôles aux frontières. À la demande de la Commission européenne (CE), le projet pilote est mené par le ministère de la Justice et de la Sécurité, le ministère de l’Intérieur et des Relations du Royaume et l’Office national des données d’identité en coopération avec la Maréchaussée royale des Pays-Bas, à l’aéroport d’Amsterdam, Schiphol, KLM et le fournisseur de technologie IDEMIA.

La CE a demandé de tester l’utilisation de la CDI dans la pratique dans le cadre du processus frontalier. L’UE élabore actuellement des politiques pour l’utilisation d’un document de voyage numérique, qui pourraient éventuellement permettre à l’avenir d’utiliser le DTC pour l’embarquement et le contrôle aux frontières.

Le projet pilote

Les passagers voyageant avec KLM depuis le Canada (Calgary, Edmonton, Toronto, Vancouver et Montréal) vers Amsterdam sont éligibles pour participer au projet pilote, à condition qu’ils soient titulaires d’un passeport belge, néerlandais ou canadien et qu’ils soient âgés de plus de 18 ans. Ils reçoivent une invitation par e-mail de KLM à participer au projet pilote. Les passagers peuvent télécharger les informations de leur passeport chez eux à l’aide d’une application, combinée à une photo de leur visage, ce qui facilite les contrôles anticipés par les autorités de contrôle aux frontières avant leur arrivée à Schiphol. À leur arrivée à Schiphol, les participants passent par un poste frontière spécial DTC Tap & Go. Le DTC est appelé sur la base d’un scan du visage. Les participants présentent ensuite leur passeport devant le lecteur du poste frontière. S’il y a une concordance entre le DTC et le passeport présenté et qu’aucune irrégularité ne ressort des contrôles précédents, la frontière peut être franchie. Un passeport physique est toujours requis pour le projet pilote. On s’attend à ce que cela accélère le processus frontalier pour les voyageurs.

Aéroports très fréquentés

Le nombre de passagers augmente et les aéroports sont de plus en plus fréquentés. Dans la continuité logique de l’enregistrement en ligne à domicile, le projet pilote examine comment nous pouvons innover davantage dans les contrôles aéroportuaires pour l’embarquement et le contrôle aux frontières. Pour ces contrôles également, les voyageurs peuvent se préparer à domicile et le processus à l’aéroport peut être plus rapide et sans contact. « Au quotidien, nous examinons comment rendre le voyage des passagers encore plus confortable et agréable du début à la fin. En tant que compagnie aérienne, KLM est responsable du contrôle des passeports ainsi que de l’enregistrement et de l’embarquement. La numérisation offre la possibilité de rendre ces contrôles plus rapides et plus efficaces pour nos clients, dès leur domicile. Pour y parvenir correctement, des lois et des réglementations sont nécessaires. C’est pourquoi nous sommes heureux de participer à l’essai mené par le gouvernement néerlandais afin que nous puissions partager notre expertise et améliorer nos services », explique Barry ter Voert, Chief Experience Officer (CXO) et EVP Business Development chez KLM.

À propos du DTC1

La norme technologique DTC1 a été publiée par l’OACI. En combinant le DTC1 avec l’application de la biométrie, les voyageurs peuvent traverser les frontières plus rapidement et plus facilement. La DTC1 contient des informations issues de la page biographique du passeport (nom, prénoms, etc.), complétées par quelques éléments techniques permettant d’établir que les informations ont bien été obtenues à partir d’un passeport authentique. Une caractéristique clé du DTC1 est que ces informations doivent toujours être utilisées conjointement avec un passeport physique. Il suffit aux voyageurs de présenter leur passeport sur un lecteur et de le traverser.

Passage aux frontières : KLM lance un projet pilote transatlantique utilisant la DTC 1 Air Journal