Le ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, “recommande aux Français de s’abstenir impérativement de se rendre dans les jours qui viennent en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens“, a annoncé hier le Quai d’Orsay.

En outre, le ministre a demandé le “retour des familles des agents diplomatiques de Téhéran“, et “l’interdiction des missions de fonctionnaires français dans ces pays“. Cependant, Air France et sa filiale Transavia ont indiqué hier au journal Le Figaro maintenir leurs vols vers Israël et le Liban, les deux pays de la région qu’elles desservent actuellement : “À ce stade, les liaisons Air France de et vers Tel Aviv (Israël) et Beyrouth (Liban) opèrent normalement. Des mesures commerciales sont en place, permettant aux clients voyageant jusqu’au 15 avril 2024 de reporter ou d’annuler leur voyage sans frais”. 

L’Inde et la Russie ont émis les mêmes recommandations face à cette menace qui s’ajoute aux répercussions régionales du conflit dans la bande de Gaza, entré dans son septième mois. Les États-Unis ont annoncé jeudi restreindre les mouvements de leur personnel diplomatique en Israël par souci de sécurité. “Par mesure de précaution, les employés de l’administration américaine et les membres de leur famille ne sont pas autorisés à voyager en dehors des zones de Tel Aviv, Jérusalem et Beersheva jusqu’à nouvel ordre“, selon un avis diffusé par l’ambassade des États-Unis à Jérusalem

Ces recommandations interviennent alors que l’Iran menace de frapper Israël, accusée d’une frappe aérienne le 1er avril sur le consulat iranien à Damas, en Syrie. Hier, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a déclaré que l’hypothèse d’une attaque iranienne imminente était hautement crédible, parlant d’une “menace plausible“.