En septembre dernier, une panne hydraulique a provoqué une situation de niveau critique en carburant et les pilotes d’un vol en A320 d’Ural Airlines ont pris la décision de poser en urgence l’avion dans un champ au lieu de continuer vers l’aéroport de déroutement. Suite à une enquête, une Commission russe recommande des sanctions contre les employés d’Ural Airlines chargées d’assurer la sécurité des vols.

En Russie, Rosaviatsiya menait une enquête sur le vol 1383 d’Ural Airlines, qui a opéré un vol intérieur russe régulier entre l’aéroport international de Sotchi (AER) et l’aéroport central d’Omsk (OMS), et qui a atterri sur un champ de blé le 12 septembre 2023. « L’atterrissage d’urgence de l’Airbus A320 d’Ural Airlines le 12 septembre 2023 dans un champ de blé près de Novossibirsk est le résultat de multiples violations et erreurs commises par l’équipage. » Selon Izvestia qui cite les recommandations de « Rosaviatsiya », l’Agence fédérale du transport aérien en Russie, qui a finalement achevé l’enquête sur l’incident de vol, les erreurs de l’équipage ont entraîné une pénurie de carburant lors du départ vers un autre aéroport.

Pour rappel, en septembre dernier, les pilotes avaient pris la décision d’un atterrissage d’urgence dans un champ en raison d’une urgence carburant. Lors de l’approche finale vers Omsk, à une altitude de 2 000 pieds, le cockpit a découvert une défaillance hydraulique des freins alors qu’ils sortaient le train d’atterrissage. Après avoir lancé les procédures de remise des gaz, l’équipage a rapidement pris la décision de se dérouter vers l’aéroport Tolmachevo de Novossibirsk (OVB), qui offre des pistes nettement plus longues qu’Omsk. Hélas, la panne hydraulique a laissé la trappe du train d’atterrissage ouverte et de forts vents contraires ont considérablement augmenté la consommation de carburant. Alors que les niveaux de carburant devenaient critiques, les pilotes ont été contraints d’atterrir dans un champ de blé près du village sibérien de Kamenka, à environ 110 milles de Novossibirsk. Miraculeusement, aucun des 159 passagers ou des six membres d’équipage n’a été blessé ou tué dans cet incident grave.

Selon l’agence, les raisons du manque de formation des pilotes pour agir dans une situation compliquée sont « des lacunes dans la garantie de la sécurité des vols, dans l’organisation du travail en vol et dans la formation professionnelle des membres de l’équipage de conduite de la compagnie aérienne ».

Sur la base des résultats de l’enquête, la commission a recommandé qu’Ural Airlines, entre autres, envisage des mesures punitives à l’encontre des personnes chargées d’assurer la sécurité des vols. La décision de leur licenciement ou de leur maintien sera prise par le conseil d’administration de la compagnie aérienne, écrit Izvestia, en faisant référence à l’attachée de presse d’Ural Airlines, Vera Gasnikova.

Dans un premier temps, la commission du MTU de Sibérie occidentale de l’Agence fédérale du transport aérien a achevé son enquête sur cet incident fin octobre 2023. Mais une semaine plus tard, l’agence Rosaviatsiya a annulé son rapport et a repris l’enquête en raison de certaines violations qui ont réduit la qualité du rapport. Le bureau a ensuite identifié dans son rapport des erreurs de calcul, des contradictions, des données non confirmées, des déclarations incorrectes, des recommandations incorrectes et insuffisantes pour empêcher des événements similaires à l’avenir. Ce qui l’a amené à recommander à la direction d’Ural Airlines des mesures punitives.

Trop compliqué à réaliser, Ural Airlines a maintenant abandonné son projet de remettre en conditions de vol l’Airbus A320, qui est coincé dans le champ d’un agriculteur, dont on a loué le terrain pour un an, et qui sera principalement utilisé pour approvisionner en pièces de rechange d’autres avions en service.

Ural Airlines : des mesures punitives requises suite à l’A320 posé en urgence dans un champ sibérien 1 Air Journal

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