L’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) a suspendu, par mesure de précaution, à partir de ce mardi 11 mars, les opérations de Voepass Linhas Aéreas, une compagnie qui enregistré un crash en août dernier faisant 62 morts.
L’ ANAC annoncé aujourd’hui que la compagnie aérienne basée à São Paulo ne pourrait pas voler tant que le transporteur « n’aurait pas prouvé sa capacité à garantir le niveau de sécurité prévu par la réglementation actuelle de l’aviation civile ». Cette décision, prise à titre préventif, est due à « l’incapacité de Voepass à résoudre les irrégularités identifiées lors des inspections effectuées par l’Agence, ainsi qu’au non-respect des conditions d’exploitation établies », a déclaré l’ANAC dans un communiqué.
La compagnie aérienne brésilienne a réagi dans un communiqué en rappelant « que sa flotte en opération est navigable et capable d’effectuer des vols dans le respect de normes de sécurité strictes ». Elle déplore cette décision car elle a « un impact incommensurable sur des milliers de Brésiliens qui utilisent quotidiennement l’aviation régionale et comptent sur son service, c’est pourquoi nous mettrons tous nos efforts pour reprendre les opérations le plus rapidement possible. »
La suspension sera en vigueur jusqu’à ce que soit prouvée la correction des non-conformités liées aux systèmes de gestion de l’entreprise prévue par la réglementation. Voepass dispose actuellement de sept avions ATR 42 et 72 en service et (4 au parking) selon le site spécialisé PlaneSpotters.
La compagnie brésilienne a connu un crash en août 2024 qui a fait 62 morts, les pilotes ayant fait part avant l’accident d’un problème dans le système de dégivrage, selon un rapport d’enquête préliminaire. Ce crash de Voepass a été la pire catastrophe aérienne sur le sol brésilien en 17 ans.
En octobre 2024, l’ANAC avait « exigé des mesures telles que la réduction du réseau, l’augmentation du temps d’immobilisation des avions pour la maintenance, le changement d’administrateurs et la mise en œuvre du plan d’action pour corriger les irrégularités ». Suite à des contrôles supplémentaires en février 2025, l’autorité brésilienne a identifié « un non-respect systématique des exigences formulées par l’Agence ». « En outre, il a été constaté que les irrégularités identifiées et considérées comme ayant été corrigées par l’Agence lors des précédentes actions de surveillance et d’inspection s’étaient reproduites, ainsi que le manque d’efficacité du plan d’action correctif », a déclaré l’ANAC, qui a conclu : « Il y a donc eu une rupture de confiance dans les processus internes de l’entreprise en raison de preuves montrant que les systèmes de Voepass avaient perdu la capacité de répondre à l’identification et à la correction des risques dans les opérations aériennes. »
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