Il est difficile d’établir une liste définitive et statique des aéroports les plus dangereux au monde, car la dangerosité peut être influencée par divers facteurs tels que les conditions météorologiques changeantes, la géographie environnante, la longueur et l’état de la piste, les infrastructures et les procédures de navigation.
Cependant, certains aéroports sont régulièrement cités en raison de leurs caractéristiques particulières qui rendent les atterrissages et les décollages plus délicats :
- Aéroport de Tenzing-Hillary (Lukla, Népal) : Situé à haute altitude avec une piste courte et inclinée se terminant par un ravin. Les conditions météorologiques sont très variables.
- Aéroport international de Paro (Bhoutan) : Enclavé dans une vallée profonde de l’Himalaya, avec des approches complexes entre les montagnes. Seuls quelques pilotes sont certifiés pour y atterrir.
- Aéroport Juancho E. Yrausquin (Saba, Antilles néerlandaises) : Possède l’une des pistes commerciales les plus courtes au monde, bordée par la mer de chaque côté et des collines abruptes.
- Aéroport de Courchevel (France) : Une courte piste en pente utilisée par des petits avions et des hélicoptères, située sur une station de ski en montagne.
- Aéroport international de Madère Cristiano Ronaldo (Portugal) : Une partie de la piste est construite sur des piliers au-dessus de l’océan, et l’aéroport est souvent balayé par des vents forts.
- Aéroport international de Gibraltar (Royaume-Uni) : La piste traverse une route très fréquentée, nécessitant l’arrêt de la circulation lors des atterrissages et décollages.
- Aéroport international Princess Juliana (Saint-Martin) : Les avions volent à très basse altitude au-dessus d’une plage très fréquentée juste avant d’atterrir.
- Aéroport de Barra (Écosse) : La piste est une plage de sable, et les horaires des vols dépendent des marées.
- Aéroport de Narsarsuaq (Groenland) : Situé au fond d’un fjord, avec des conditions météorologiques imprévisibles, des turbulences et des problèmes de visibilité dus au brouillard et à la neige.
- Aéroport de Toncontín (Tegucigalpa, Honduras) : Entouré de montagnes, avec une approche et un atterrissage nécessitant des manœuvres serrées.
Comment les pilotes sont-ils préparés pour les aéroports complexes ?
Les compagnies aériennes et les organismes de réglementation mettent en place des procédures spécifiques pour assurer la sécurité des vols vers les aéroports considérés comme plus complexes :
- Briefings et documentation spécifiques : Les pilotes reçoivent des informations détaillées sur l’aéroport, y compris les cartes d’approche et de départ spécifiques, les procédures d’urgence, les particularités du terrain et les conditions météorologiques habituelles.
- Formation sur simulateur de vol : Les pilotes s’entraînent sur des simulateurs reproduisant fidèlement les caractéristiques de l’aéroport et les procédures spécifiques, y compris les scénarios d’urgence.
- Qualification d’aéroport spécifique : Pour certains aéroports particulièrement complexes (comme Paro ou Lukla), seuls les pilotes ayant suivi une formation et une qualification spécifiques sont autorisés à y voler.
- Vol d’observation : Avant d’être autorisés à piloter vers un aéroport complexe, les pilotes peuvent devoir effectuer un vol en tant qu’observateur avec un pilote expérimenté connaissant bien l’aéroport.
- Procédures opérationnelles standard (SOP) strictes : Les compagnies aériennes mettent en place des procédures très précises pour les approches, les atterrissages et les décollages sur ces aéroports.
- Limitations opérationnelles : Des limitations peuvent être imposées en fonction des conditions météorologiques, du type d’avion ou de l’expérience du pilote.
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