Le gestionnaire Aena va restreindre l’accès à l’aéroport Madrid-Barajas la nuit pour empêcher les personnes sans-abris de squatter ses terminaux, selon une information du journal El Mundo.
Aena va « intensifier les contrôles d’accès existants pendant les heures de vol de faible intensité », entre 23h et 6h00 du matin. Pendant ces créneaux nocturnes, seuls les passagers munis d’une carte d’embarquement et leurs accompagnateurs, ainsi que les employés de l’aéroport, seront autorisés à accéder aux terminaux, explique El Mundo.
Cette mesure sera prochainement mise en place à la demande du Département de sécurité de l’aéroport -composé de la police nationale et locale, de la Garde Civile et des responsables de la sécurité d’Aena- pour « des raisons opérationnelles et de sécurité », compte tenu de l’inquiétude suscitée par l’augmentation du nombre de sans-abris qui passent la nuit dans les terminaux de l’aéroport. Elle s’ajoute à d’autres allant dans le même sens, comme interdire aux associations de distribuer de la nourriture, baisser la climatisation pendant les pics de chaleur estivale, bloquer les prises électriques, supprimer de nombreux banquettes, etc.
Selon des estimations récentes, environ 300 à 500 personnes sans-abris vivent ou passent la nuit à l’aéroport Madrid-Barajas, principalement dans le terminal 4. Parmi eux, des réfugiés en attente d’asile, des migrants clandestins, des victimes d’escroqueries se retrouvant sans argent ou encore des individus en situation de précarité économique. « Les aéroports ne sont pas des espaces habitables, mais plutôt des infrastructures conçues exclusivement pour le trafic de passagers », rappelle Aena pour justifier la mise en place des nouvelles restrictions d’accès.
Le syndicat UGT (Union générale des travailleurs), qui représente le personnel aéroportuaire, dénonce un climat de tension croissant , soulignant que « des policiers et des services de sécurité privés ont saisi des couteaux, des machettes et des armes blanches artisanales, ce qui démontre le niveau élevé de risque encouru ». « Cette réalité affecte non seulement ceux qui vivent dans ces conditions, appelés par les autorités ONA (Occupants Non Autorisés), mais aussi ceux qui travaillent ou transitent par l’aéroport », souligne l’UGT.

Madrid-Barajas @AENA
nico a commenté :
18 mai 2025 - 13 h 35 min
Allo ADP !!!??!! Plutôt que de payer des sociétés de gardiennage qui ne servent a rien, lisez ça!
DAVE a commenté :
21 mai 2025 - 9 h 17 min
Oui, ils feraient bien d’en prendre de la graine.
On parle sécurité et on rentre dans ces aéroports comme dans un moulin.