La justice thaïlandaise a clôturé le plan de restructuration de Thai Airways, mis en place durant la crise du Covid pour éponger ses dettes après des années de pertes et de mauvaise gestion.
« Thai Airways a mis en œuvre avec succès d’importantes mesures (…) comme l’ajustement de la structure et de la taille de l’organisation (…) l’expansion du réseau de vols (…) l’amélioration de la flotte », s’est félicitée la compagnie aérienne porte-drapeau de la Thaïlande dans un communiqué. En 2020, elle était entrée en procédure de restructuration sous protection contre la faillite, réduisant de moitié ses effectifs et allégeant sa flotte d’avions.
En 2020, en plein pandémie de Covid, la compagnie aérienne thaïlandaise faisait face à une dette abyssale de plus de 400 milliards de bahts (10,6 milliards d’euros). Le gouvernement de Bangkok avait alors opté pour son redressement judiciaire. Mais ses problèmes étaient bien plus profonds, entre mauvaise gestion entachée de soupçons de corruption, controverse sur le choix des avions, appareils vieillissants et trop gourmands en kérosène.
Depuis 2023, Thai Airways enregistre un bénéfice d’exploitation chaque trimestre, marquant un net redressement par rapport à une décennie de pertes annuelles. Selon une décision de justice, Thai Airways devait encore environ 190 milliards de bahts (5 milliards d’euros) à ses créanciers. Elle a déjà remboursé 94 milliards de bahts (2,5 milliards d’euros), le restant de sa dette (95 milliards de bahts) étant étalé jusqu’en 2036.
Désormais, Thai Airways « vise à renforcer son potentiel sur la scène aéronautique internationale et à faire de la Thaïlande un pôle régional du transport aérien », peut-on lire dans son communiqué.
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