Alors que le ciel français est au ralenti en raison de deux jours de grève consécutifs les 3 et 4 juillet, Ryanair a appelé jeudi 3 juillet la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à « démissionner si elle n’est pas prête à réformer le système défaillant du contrôle aérien européen ».

Les contrôleurs aériens français entament leur deuxième jour de grève les jeudi 3 et vendredi 4 juillet, un mouvement qui entraînerait selon la low cost l’annulation de 400 vols, impactant plus de 70 000 passagers. Et selon Ryanair, « Ursula von der Leyen n’a pris aucune mesure depuis 6 ans pour réformer ce service, qui continue de perturber le marché unique du transport aérien et de bouleverser les plans de voyage de milliers de passagers de l’UE et de leurs familles chaque été ».

L’année dernière, le rapport Draghi appelait l’Europe à placer la compétitivité au cœur de son agenda économique. « Rien ne souligne mieux l’échec de la compétitivité européenne que ces grèves récréatives  annuelles des contrôleurs aériens français », fustige un communiqué de la low cost. Selon elle, les grèves de cette semaine sont « absurdes », puisque les grévistes prétendant protester contre le « sous-effectif », ne font « qu’aggraver le problème » avec ces arrêts de travail.

Selon Ryanair et « comme toujours », le gouvernement français « utilise » la législation sur le service minimum pour « protéger les vols domestiques locaux, tout en annulant de manière disproportionnée les survols ». La Commission européenne, sous la présidence d’Ursula von der Leyen, « a le devoir de protéger le marché unique du transport aérien et de maintenir les espaces aériens français ouverts, afin que les passagers et leurs familles, qui ne voyagent pas à destination ou en provenance de la France, puissent continuer à voler vers l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni sans que leurs vols ne soient inutilement perturbés par ces grèves répétées des contrôleurs aériens français », souligne Ryanair.

Ryanair a à plusieurs reprises demandé deux réformes simples : d’abord garantir un effectif complet des contrôleurs aériens lors de la première vague des départs matinaux, et en second lieu « protéger les survols » pendant les grèves nationales du contrôle aérien. « Pourtant, Ursula von der Leyen, tout en feignant de soutenir le rapport Draghi et la nécessité de la compétitivité, disparaît à chaque fois qu’une grève du contrôle aérien survient. L’Europe n’autorise pas ses voies navigables, ses routes ou ses lignes ferroviaires à être répétitivement fermées par des grèves. Pourtant, chaque été, nous laissons notre ciel être bloqué par un faible nombre de contrôleurs aériens en France, en Allemagne et en Espagne, qui participent à des grèves récréatives  alors qu’ils ont peu de raisons de se plaindre. Il est temps qu’Ursula von der Leyen réforme le contrôle aérien, assure la compétitivité, ou démissionne », fulmine la low cost irlandaise.

Pour ce vendredi 4 juillet, l’aéroport les plus impacté sera celui de Nice-Côte d’Azur avec 50 % de vols annulés. Les aéroports de Paris-Charles-De-Gaulle, Paris-Orly et Beauvais seront également fortement touchés avec 40 % de vols annulés (contre 25 % hier). Enfin, il y aura 30% de vols en moins sur les aéroports de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari.

Grève du contrôle aérien : Ryanair annule 400 vols en France, appelle von der Leyen « à démissionner » 1 Air Journal

@Eric/AJ