Le Japon confirme année après année son statut de destination touristique de premier plan. L’archipel nippon continue de séduire un public international toujours plus large, grâce à sa culture unique mêlant traditions millénaires et modernité futuriste.

Un nombre record de 21,5 millions de touristes étrangers a visité l’archipel au cours des six premiers mois de cette année, en hausse de 21% par rapport au premier semestre 2024. “Le nombre a dépassé les 20 millions en six mois, le rythme le plus rapide jamais enregistré“, s’est félicité l’Office national du tourisme japonais. Pour le seul mois de juin, le nombre de visiteurs étrangers a bondi de 7,6% pour atteindre un record de 3,4 millions. La fréquentation annuelle devrait atteindre 40 millions en 2025, dépassant celui de la Thaïlande (jusqu’ici la première destination de loisirs asiatique). L’objectif annoncé par le gouvernement de Tokyo est encore plus ambitieux : 60 millions de touristes annuels d’ici 2030.

Face à cet afflux record, Tokyo-Narita, l’un des deux aéroports internationaux de la capitale japonaise, vient de lancer la construction d’une troisième piste. Inauguré en 1978, l’aéroport Narita prévoit d’atteindre 500 000 décollages et atterrissages annuels d’ici 2029, contre 300 000 actuellement. Situé à 60 km du centre-ville, c’est le principal hub de Tokyo, accueillant la majorité des vols long-courriers et des compagnies aériennes étrangères. « Il est urgent d’améliorer davantage les fonctions de l’aéroport Narita pour renforcer la compétitivité internationale du Japon et de la région métropolitaine de Tokyo », souligne Akihiko Tamura, directeur général de la plateforme. Plus proche du centre-ville, à seulement 15 km, l’aéroport historique Haneda, accueille des vols internationaux et surtout des vols low cost.

Au départ de Paris-Charles de Gaulle, Air France assure des vols directs à destination de Tokyo et de la métropole Osaka. La compagnie tricolore a recentré ses vols vers l’aéroport Haneda, avec deux à trois fréquences quotidiennes, et ne dessert plus l’aéroport Narita depuis octobre dernier. Les compagnies aériennes japonaises Japan Airlines (JAL) et All Nippon Airways (ANA) opèrent des liaisons directes de Paris-CDG vers Tokyo-Haneda et aussi Tokyo-Narita. En Suisse, SWISS et JAL opèrent des liaisons directes depuis Zurich, tandis qu’en Belgique, ANA dessert Tokyo en vol direct depuis Bruxelles. Bien entendu, d’autres options sont disponibles avec une correspondance.

Le Japon a mis en place des mesures incitatives, comme une exemption de visa pour les séjours touristiques de courte durée (jusqu’à 120 jours), accordée aux ressortissants de 72 pays, dont la France, la Belgique et la Suisse. La meilleure période pour des vacances au Japon s’étend de septembre à mai, pour éviter la chaleur estivale. Le printemps séduit par la floraison des cerisiers, tandis que l’automne offre des paysages magnifiques et des températures agréables. L’été, bien que chaud et humide, reste toutefois intéressant pour découvrir les festivals traditionnels (matsuri) et s’immerger dans la culture japonaise.

Le taux de change actuel joue également en faveur des touristes européens : en juillet 2025, 1 euro équivaut à environ 172 yens, un taux historiquement favorable. Le coût de la vie sur place est ainsi plus accessible. Un repas dans un izakaya (pub japonais) coûte entre 15 et 23 euros (boissons comprises), un bol de ramen autour de 6 euros. Pour l’hébergement, les hôtels-capsules débutent à 20 euros la nuit, tandis que des chaînes comme APA proposent des chambres fonctionnelles à partir de 60 euros. Pour un séjour plus confortable, les établissements Richmond, Toyoko Inn ou Daiwa Roynet offrent des chambres de qualité à moins de 100 euros la nuitée à Tokyo, et parfois à 50-60 euros en province.

Le circuit classique, surnommé la Golden Road, débute à Tokyo. La capitale conjugue effervescence urbaine et havres de paix : temples et grands parcs côtoient salles d’arcade, karaokés et bars ouverts jusque tard dans la nuit. À une heure de train, Hakone offre une vue spectaculaire sur le Mont Fuji. Le voyage se poursuit généralement vers la région du Kansai, cœur historique du Japon, avec Kyoto et Nara. Ici, les visiteurs plongent dans une ambiance plus contemplative : pavillons zen, cérémonies du thé, ruelles anciennes, parfois une rencontre furtive avec une geisha. Osaka, la métropole du sud, séduit par sa convivialité, sa gastronomie et ses quartiers animés comme Dotonbori. Le périple se termine souvent à Hiroshima, symbole de résilience des Japonais.

Cependant, le succès du tourisme japonais n’est pas sans conséquences. La forte fréquentation exerce une pression sur les infrastructures, notamment à Tokyo et Kyoto, et provoque des tensions avec les habitants. Le profil des voyageurs a également évolué : les groupes organisés laissent place à une génération de jeunes voyageurs, donc un grand nombre d’influenceurs des réseaux sociaux, suscitant un agacement croissant au sein de la population locale.

Pour mieux répartir les flux touristiques, le Japon encourage à explorer ses 47 préfectures, riches en paysages et traditions variés. Sortir des itinéraires classiques permet de vivre un voyage plus authentique et paisible. L’île de Kyushu, au sud de l’archipel, séduit de plus en plus grâce à sa douceur de vivre, ses échoppes de rue et ses villes à taille humaine comme Fukuoka, accessible depuis Tokyo par un vol low-cost d’environ 50 euros. Grâce au JR Pass régional (environ 140 euros pour 5 jours), on peut facilement découvrir Kyushu, de Nagasaki à Kagoshima, entre plages, volcans et culture locale, avant de rejoindre l’île voisine de Shikoku en ferry. Plus rurale et préservée, Shikoku offre une immersion dans un Japon traditionnel, avec des lieux emblématiques comme le Dōgo Onsen à Matsuyama, le plus ancien bain thermal du pays, ou les nombreux temples entre mer et montagnes. Là aussi, un JR Pass régional (environ 100 euros pour 5 jours) permet de voyager facilement, de Takamatsu, capitale des nouilles udon, aux villages paisibles de l’intérieur.

Cependant, en sortant des sentiers battus, la barrière de la langue reste un défi. Aussi, faire appel à une agence de voyages permet de passer des vacances sans stress, avec un itinéraire sur mesure, des réservations prises en charge et, si besoin, un guide francophone. C’est un gain de temps précieux, surtout pour éviter les erreurs logistiques (par exemple dans l’achat de billets ou l’usage du réseau ferroviaire) et profiter pleinement de ses vacances, notamment dans les régions moins accessibles. Plusieurs voyagistes se sont spécialisés dans les voyages au Japon, parmi lesquels Japan Experience, Au Fil du Japon, etc. Installé sur place, le réceptif Terres Japonaises se démarque en organisant des voyages 100 % sur mesure, organisés par un personnel francophone. Son statut de droit français fournit toutes les assurances financières nécessaires. À noter que Terres Japonaises de la communauté Bynativ ne vend pas de billet d’avion, que le voyageur devra se procurer lui-même. Au mois d’octobre, qui est un mois creux, pour un billet d’avion en vol direct (classe Économique), il faudra compter 1150 euros pour un aller-retour. Sinon, on trouve des vols Paris Tokyo avec escale à partir de 700 l’aller-retour selon le site spécialisé Promovols.com.

Vacances au Japon : les défis du trop-plein 1 Air Journal

@DR/AJ