Le 18 août 2023 à l’aéroport de Nice, un Airbus A380 d’Emirates, immatriculé A6-EOM, a été immobilisé suite à la découverte de dommages importants sur le bec de bord d’attaque n°2 de l’aile droite, observés après l’atterrissage.
Les passagers et l’équipage du vol étaient déjà débarqués quand le problème a été détecté par le personnel au sol. Le super-jumbo d’Emirates est resté cloué au sol pendant deux jours pour des contrôles approfondis. Rapidement, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux, avançant l’hypothèse d’une collision avec un drone lors de l’approche. Cette spéculation a été alimentée par des images montrant des dégâts impressionnants sur la structure de l’aile droite.
Dans son rapport, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a exclu la possibilité d’une collision en vol avec un drone ou un oiseau. Les enquêteurs se sont appuyés sur les examens réalisés à la lampe UV, qui n’ont mis en évidence aucune trace d’impact, ainsi que sur la nature des déformations, incompatibles avec l’effet d’un choc.
Le BEA pointe ainsi un défaut technique : “l’enquête a établi que cet endommagement n’est pas la conséquence d’une collision en vol. Il a également été établi que des défauts de collage des revêtements supérieurs et inférieurs avec le noyau en nid d’abeille préexistaient. Ils ont pu fragiliser la structure“. Les analyses approfondies des éléments endommagés ont permis de détecter plusieurs ruptures au niveau du collage, certaines apparaissant comme consécutives à l’événement de Nice, d’autres identifiées comme préexistantes. Le BEA assure que l’incident n’a eu aucune conséquence sur la sécurité du vol. Les simulations menées par Airbus ont notamment prouvé que l’endommagement du bec concerné n’avait pas affecté la sécurité ni les performances du super-jumbo.
Alors que d’autres incidents similaires sur des Airbus A380 opérés par Singapore Airlines ont été signalés, l’origine exacte de ce défaut n’a pourtant pas encore été déterminée. Airbus poursuit à ce jour ses investigations. Par précaution, tous les appareils du même type ont été inspectés, sans qu’aucun autre cas similaire ne soit identifié à ce jour. Pour prévenir d’éventuels incidents futurs, l’avionneur européen prévoit de publier en janvier 2026 deux bulletins de service à l’intention des exploitants d’A380, recommandant des inspections répétitives lors des principales visites de maintenance afin de détecter tout début de fissure ou de délamination sur les becs du bord d’attaque.
Le rapport final sur cet incident est disponible sur le site du BEA.
📄 Rapport d'enquête sur l'incident survenu à l'@Airbus #A380 immatriculé A6-EOM exploité par @emirates le 18/08/2023 près de #Nice / Endommagement d’un bec de bord d’attaque lors de l'approche. https://t.co/eMyWFemaSm pic.twitter.com/I5p00XCdiz
— BEA ✈️ ⚙️🔬🇫🇷 (@BEA_Aero) July 17, 2025
S. Varan a commenté :
19 juillet 2025 - 19 h 21 min
L’A380 connaît un défaut au niveau des bords d’attaque des ailes avec une faiblesse structurelle décelée par les compagnies utilisatrices.
Dugland a commenté :
20 juillet 2025 - 14 h 44 min
Source ? A part le bar PMU le Balto ?