En juin 2025, l’aéroport Maryse Condé (ex-Pôle Caraïbes) de Pointe-à-Pitre, à la Guadeloupe, a accueilli 144 459 passagers, soit près de 5 000 de plus qu’en juin 2024.

Une augmentation de 3,8 % qui s’explique d’abord par la forte activité sur les liaisons régionales. Les vols vers la Caraïbe enregistrent une hausse impressionnante de 46 % sur un an. Les vols vers la Martinique et la Guyane affichent une progression de 11 % en juin, un signe encourageant de la vitalité des échanges intra-DOM. Quant aux îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy), elles poursuivent leur redécollage, portées par le retour opérationnel de la nouvelle compagnie Air Antilles. L’arrivée de Caribbean Airlines sur les lignes reliant la Guadeloupe à la Dominique, Sainte-Lucie, la Barbade et Trinidad participe à ce trafic régional en hausse.

Concernant l’international, le trafic vers/de Paris restent stables, avec une hausse modeste de 0,6 %. En revanche, les connexions avec l’Amérique du Nord sont en nette baisse : -6,5 % pour Montréal et -20 % pour Miami. L’arrêt de la ligne New York – Pointe-à-Pitre par JetBlue et le contexte géopolitique mondial semblent avoir freiné les ardeurs des vacanciers américains.

Sur les six premiers mois de 2025, Guadeloupe-Maryse Condé a déjà franchi la barre symbolique du million de passagers, avec précisément 1 168 000 voyageurs enregistrés. Une dynamique encourageante que l’aéroport guadeloupéen espère maintenir en renforçant l’offre régionale et en consolidant les lignes internationales. Sur l’ensemble de 2024, l’aéroport international Guadeloupe-Maryse Condé avait accueilli plus de 2,1 millions de passagers, un chiffre stable par rapport à l’année 2023. Les voyages à la Guadeloupe sont largement portés par une clientèle hexagonale, transportée par les compagnies aériennes françaises Air France, Air Caraïbes et Corsair.

Les prix des billets d’avion entre la métropole et les Antilles françaises ont connu une forte hausse ces dernières années post-Covid, principalement en raison de l’augmentation du prix du carburant et d’une forte demande saisonnière, surtout au pic de l’été ou pendant les fêtes de fin d’année. Cependant, Air France a récemment renforcé sa capacité sur cet axe transatlantique, en particulier pour la saison hiver 2024-2025 (ajout de 70 000 sièges supplémentaires) et l’été 2025 (47 000 sièges supplémentaires), contribuant mécaniquement à stabiliser les prix, voire à les faire baisser légèrement. La compagnie tricolore opère ainsi plusieurs vols directs quotidiens depuis Paris-Orly et Paris-Charles-de-Gaulle vers Guadeloupe-Maryse Condé, en gros-porteur Boeing 777-200 ou 777-300ER à certaines dates.

Sa concurrente Air Caraïbes, basée à Pointe-à-Pitre et spécialisée dans les Caraïbes, propose des vols directs quotidiens depuis Paris-Orly en Airbus A350. Corsair, la challengeuse, propose des vols directs entre Paris-Orly et Pointe-à-Pitre en Airbus A330neo, entre quatre et cinq fréquences selon la période, avec des billets d’avion souvent à des tarifs compétitifs. Cette dernière prévoit par ailleurs l’ouverture d’une nouvelle liaison directe entre Nantes et Pointe-à-Pitre à la prochaine saison hivernale. Pour identifier les meilleurs tarifs aériens entre la métropole et la Guadeloupe, le voyageur pourra consulter des comparateurs de billets d’avion comme Skycanner, Liligo ou Bourse des vols. Selon leurs données compilées, il faudra compter au minimum 1000 euros pour un aller-retour classe Économique en ce mois de juillet, et 970 euros en août. Des tarifs qui baisseront à moins de 700 euros en période hors saison.

Voyage à la Guadeloupe : la fréquentation dopée par les lignes aériennes régionales 1 Air Journal

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