Situé dans l’océan Atlantique, l’archipel espagnol des Canaries s’impose comme la première région de vacances des Européens, attirés par son climat doux toute l’année. Des plages familiales aux criques sauvages, des stations balnéaires animées aux sentiers de randonnée, la destination offre des attractions touristiques pour tous les goûts.

Les statistiques récentes d’Eurostat illustrent l’ampleur de la popularité des Canaries : avec près de 95,6 millions de nuitées en 2023, soit en moyenne 262 000 touristes par jour, les Canaries dominent le classement des régions européennes les plus fréquentées (juste derrière figurent la côte adriatique croate, la Catalogne, l’Île-de-France et l’Andalousie). Une position de leader confirmée également par le Top 5 estival du voyagiste Bourse des Voyages : « Les voyageurs confirment leur attrait pour les destinations balnéaires. Les Canaries prennent la tête, suivies de près par la Grèce, la Tunisie et le Maroc. Les Baléares complètent ce top 5 ensoleillé », déclare ce voyagiste qui propose une offre exhaustive de séjours organisés aux Canaries.

Entre janvier et juin 2025, les huit aéroports de l’archipel ont accueilli 27 millions de passagers, soit une hausse de 5% par rapport à la même période en 2024. Pour faire face à cette augmentation du trafic aérien, le gouvernement régional et l’exploitant aéroportuaire AENA ont annoncé un plan d’investissement d’un milliard d’euros visant à agrandir et moderniser les infrastructures aéroportuaires, en priorité à Tenerife Sud, Tenerife Nord et Lanzarote. Par ailleurs, AENA envisage de réduire la durée du couvre-feu nocturne afin d’offrir davantage de créneaux aux compagnies aériennes. Alors que les aéroports de Gran Canaria et Tenerife Sud sont déjà ouverts 24h/24, ceux de Fuerteventura, La Palma et Tenerife Nord pourraient passer d’une fermeture de 23h à 7h à une fermeture de 23h à  h.

Les liaisons aériennes avec les Canaries n’ont cessé de s’étoffer ces dernières années. Depuis Paris, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Mulhouse ou Lille, de nombreux vols directs ou avec escale desservent Tenerife, Gran Canaria, Lanzarote, Fuerteventura et La Palma. Dernière liaison annoncée, Transavia France inaugurera une ligne directe Bordeaux-Gran Canaria en décembre prochain. Si les low cost Ryanair, Vueling, easyJet, Transavia France et Volotea se partagent le marché, en proposant des billets d’avion à bas prix au départ de l’Europe francophone, Air France, Brussels Airlines et SWISS desservent également l’archipel. La durée d’un vol direct est de 3h30 à 4h15, selon la ville de départ et la destination aux Canaries.

Côté budget, les comparateurs de voyages comme Skyscanner ou Kayak estiment le prix moyen d’un aller-retour France-Canaries entre 150 euros et 170 euros en haute saison (décembre-février, juin-septembre), et jusqu’à 400 euros au pic de l’été. Hors saison, on a pu observer sur le site low cost Monde du Voyage des billets aller-retour au départ de l’hexagone pour Lanzarote à 40 euros. Également, pour payer moins cher, mieux vaut réserver son voyage plusieurs mois à l’avance, privilégier les vols en semaine et opter pour des billets aux horaires moins recherchés.

L’archipel des Canaries compte sept îles principales, en plus de quelques îlots déserts. Tenerife, la plus grande île, est dominée par le volcan Teide, point culminant d’Espagne, tout en abritant de nombreuses stations balnéaires pour des vacances soleil. La Palma, surnommée « La Isla Bonita », se distingue par ses reliefs volcaniques et une trentaine de plages. Lanzarote fascine avec ses champs de lave du parc de Timanfaya. Gran Canaria se distingue par ses dunes, falaises et forêts de pins autour du Roque Nublo. Fuerteventura, balayée par les vents de l’Atlantique, attire surfeurs et amoureux de plages préservées comme Corralejo. Plus intimes pour des séjours au calme, La Gomera et El Hierro, abritent des forêts laurifères, des fonds marins préservés et une faune endémique. Pendant leurs séjours, les vacanciers alternent farniente sur des plages de sable noir ou doré, sports nautiques (surf, plongée, kitesurf, observation de dauphins) et découvertes culturelles. San Cristóbal de La Laguna (Tenerife), le quartier colonial de Vegueta (Gran Canaria) ou encore les créations de César Manrique à Lanzarote incarnent ce patrimoine culturel.

Cependant, la fréquentation touristique en hausse année après année entraîne inexorablement une saturation des infrastructures, une flambée des loyers qui met en difficulté les habitants, une pression croissante sur les ressources naturelles, notamment l’eau, et une dégradation de la qualité de vie locale. Face à ces enjeux, la population locale réclame un changement de modèle touristique, avec l’arrêt de nouvelles constructions hôtelières, la régulation des locations, l’instauration d’une taxe écologique et la protection des ressources et de l’environnement.

Pour éviter le surtourisme, il est conseillé d’opter pour des voyages hors saison, de partir à la découverte de sentiers moins fréquentés comme ceux de La Palma, de séjourner dans des hébergements écoresponsables, de privilégier les transports en commun ou le vélo, etc. Il est aussi important de choisir des excursions respectueuses des écosystèmes, encadrées par des guides formés à la protection de la nature, afin de préserver la faune et la flore locales, notamment dans les zones protégées comme le parc national de Timanfaya à Lanzarote ou la réserve marine de La Gomera. Ainsi, les Canaries pourront toujours se positionner comme une destination de choix, alliant beauté naturelle et dynamisme touristique.

Les vacances aux Canaries dominent le tourisme européen 1 Air Journal

@DR/AJ