Delta Air Lines a accepté de verser 78,75 millions de dollars pour régler un recours collectif après le largage de carburant survenu en 2020 au-dessus de quartiers densément peuplés de Los Angeles, touchant notamment des écoles et des résidences.
Le 14 janvier 2020, le vol Delta 89 en Boeing 777, reliant Los Angeles à Shanghai avec 167 personnes à bord, a été contraint de revenir à son aéroport de départ après une perte de puissance sur un moteur peu après le décollage. Pour réduire les risques liés à un atterrissage en surcharge, les pilotes ont largué environ 15 000 gallons de carburant à basse altitude au-dessus de quartiers dont plusieurs écoles primaires. Des dizaines d’enfants et d’adultes ont rapporté des irritations cutanées et respiratoires ; 56 personnes ont été prises en charge pour des blessures légères. Les écoles ont dû être fermées temporairement pour nettoyage.
Cet incident ravive ainsi le débat sur la réglementation et l’encadrement des largages de carburant. Ou comment concilier sécurité aérienne et respect de l’environnement lors de situations d’urgence ? Avant un atterrissage d’urgence, un avion de ligne doit souvent vider une partie de son carburant afin de respecter la masse maximale autorisée à l’atterrissage, généralement bien inférieure à celle au décollage. Cette procédure vise avant tout à garantir la sécurité : un excès de poids pourrait endommager le train d’atterrissage ou la structure de l’appareil lors du contact avec la piste, augmenter la distance nécessaire pour s’arrêter, et donc accroître les risques d’accident dans des situations déjà délicates.
Contrairement à certaines affirmations selon lesquelles le carburant s’évaporerait sans conséquences, des études démontrent que le kérosène ainsi dispersé contient de nombreux hydrocarbures toxiques, susceptibles de polluer l’air, le sol et l’eau. Les composants du carburant, tel que le benzène, persistent dans l’environnement et peuvent provoquer une contamination des sols et des eaux de surface, affectant la qualité de l’air et les écosystèmes locaux. Même évaporés, certains résidus retombent à terme au sol, exposant la population et la faune à des composés potentiellement cancérogènes. À Los Angeles, certaines zones touchées ont été nettoyées, mais plusieurs riverains et propriétaires affirment que leurs biens demeurent contaminés.

@Los Angeles Airport
Pas si cool a commenté :
29 août 2025 - 10 h 39 min
Etonnant ce largage sur la Ville et pas sur la mer, si proche ..
78 millions, c’est cher payer !!
Comment cet argent va être utilisé ?
Qui va vraiment en bénéficier ? … Les écoles primaires ou les riches riverains qui ont de bons avocats ??
Valentin a commenté :
29 août 2025 - 10 h 56 min
y’a d’autres infos qui sont parrues chez delta très intérressantes