Les vols de United Airlines au départ des États-Unis et du Canada ont été interrompus mardi soir pendant une trentaine de minutes, après que la compagnie a demandé à l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) d’ordonner un ground stop — une suspension temporaire de tous les décollages — en raison d’un incident technologique non précisé.

La compagnie américaine a expliqué avoir subi « un bref problème de connectivité peu avant minuit, heure centrale », avant de confirmer le retour progressif à une exploitation normale. « Toutes nos opérations aériennes ont repris », a indiqué United Airlines dans un communiqué. Cet épisode marque la deuxième interruption majeure en moins de deux mois pour United. Début août, un autre ground stop avait déjà paralysé le réseau de la compagnie à travers plusieurs grands aéroports américains — Newark, Denver, Houston ou encore Chicago — pendant plusieurs heures. Là encore, United avait invoqué un « problème technologique » ayant entraîné des retards massifs et de vives critiques de la part des passagers.

Une vulnérabilité récurrente du secteur

Les pannes informatiques sont devenues un talon d’Achille pour les grandes compagnies aériennes mondiales, de plus en plus dépendantes de plateformes numériques pour gérer réservations, opérations au sol et circulation aérienne. United Airlines, qui exploite plus de 4 500 vols quotidiens et transporte près de 150 millions de passagers par an, est particulièrement exposée au moindre dysfonctionnement de ses systèmes centraux.

L’incident de mardi rappelle d’autres interruptions d’ampleur. En janvier 2023, c’est la FAA elle-même qui avait dû interrompre tous les vols intérieurs américains à la suite d’une panne du système de notifications aux équipages (NOTAM), provoquant le chaos dans les aéroports. Ces épisodes relancent régulièrement le débat sur la modernisation des infrastructures technologiques de l’aviation, souvent jugées obsolètes et fragmentées.

Si la panne du 24 septembre n’a duré qu’une demi-heure et a donc causé un impact plus mesuré qu’en août, elle survient dans un contexte de forte fréquentation aérienne et met en lumière la fragilité opérationnelle d’un transporteur majeur aux États-Unis. Pour les voyageurs, l’incident s’est essentiellement traduit par des retards au départ, sans annulations massives. Néanmoins, la répétition de ces suspensions pourrait éroder la confiance des passagers dans la fiabilité de la compagnie et accentuer la pression des régulateurs.

Pannes à répétition : United Airlines rattrapée par ses vulnérabilités technologiques 1 Air Journal

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