Après une immobilisation inhabituelle de plusieurs jours due à un souci de conformité sur les housses de sièges, Finnair prévoit de remettre en service l’ensemble de ses Airbus A321 d’ici la fin du mois d’octobre. En tout, 1 700 housses de sièges sont remplacées sur huit appareils, entraînant environ 70 annulations de vols et affectant plus de 11 000 passagers.
La compagnie aérienne finlandaise a décidé, le lundi 13 octobre, de suspendre temporairement l’exploitation de huit Airbus A321. Cette mesure a été prise à la suite d’une notification du fabricant des housses de sièges indiquant que « l’impact du lavage sur la protection incendie des housses n’avait pas été vérifié de manière adéquate », selon Finnair. Suite à ce lavage à l’eau pouvant compromettre le traitement anti-feu , huit Airbus A321 – soit plus d’un quart des avions court et moyen-courrier de Finnair – ont été immédiatement mis hors service.
Les housses concernées provenaient d’un fournisseur de longue date de la compagnie, et avaient été fabriquées sur la base de spécifications émises par le constructeur des sièges d’origine. Celles-ci avaient été lavées conformément aux instructions habituelles de maintenance. Finnair précise que le nettoyage par lavage est courant et appliqué à l’ensemble de sa flotte, généralement tous les deux ans.
Les opérations de remplacement des 1 700 housses de sièges progressent rapidement. Six avions devraient déjà reprendre leurs liaisons régulières d’ici une semaine, et l’intégralité des huit A321 sera remise en service avant la fin du mois, selon l’entreprise. Le premier appareil a d’ailleurs déjà retrouvé les pistes, équipé de nouvelles housses provenant de plusieurs fournisseurs.
Cet épisode illustre la rigueur du contrôle de conformité dans le transport aérien européen. Bien qu’aucun incident n’ait été signalé, Finnair a préféré immobiliser ses appareils de manière préventive afin de garantir un niveau de sécurité optimal, conformément aux standards fixés par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).
Avant les années 1980, la résistance au feu des matériaux de cabine n’était guère encadrée. Deux drames ont changé cela à jamais : l’accident du vol Air Canada à Cincinnati en 1983 et celui du British Airtours à Manchester en 1985. Dans les deux cas, des matériaux hautement inflammables avaient favorisé la propagation rapide du feu et un épais nuage toxique, causant de nombreuses victimes par inhalation de fumées.
Depuis, les normes internationales imposent que les coussins et revêtements des sièges soient ignifugés, tout comme les parois, moquettes et galeries. Toute suspicion sur la conformité de ces matériaux entraîne l’immobilisation immédiate de l’appareil, jusqu’à validation des tests par les autorités compétentes.

NDR a commenté :
23 octobre 2025 - 6 h 14 min
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La logique est respectée 🤣