Le climat social en Belgique s’annonce particulièrement agité d’ici fin novembre, avec deux menaces de grève majeures. D’une part, le personnel de cabine de Brussels Airlines menace de faire grève en réaction au licenciement de trois hôtesses de l’air ayant refusé de voler en raison de la présence supposée de punaises de lit sur un avion. D’autre part, une grève interprofessionnelle de trois jours pourrait paralyser plusieurs services publics et économiques du pays.

Conflit à Brussels Airlines : la polémique des punaises de lit
L’origine du conflit chez Brussels Airlines réside dans le licenciement contesté de trois hôtesses de l’air. Ces employées avaient refusé d’embarquer sur un vol à destination du Ghana, invoquant leur droit à ne pas voler dans un appareil potentiellement infesté de punaises de lit. La compagnie, qui considère la menace comme une « fausse alerte », a décidé de les licencier, estimant qu’elles avaient violé des procédures internes.

Les syndicats dénoncent un licenciement « excessif » et appellent à un rassemblement de solidarité. Un préavis de grève à durée illimitée a été déposé hier, avec des actions qui pourraient débuter dans les prochains jours. De leur côté, les trois hôtesses ont saisi la justice jeudi dernier. Cette situation pèse déjà lourdement sur la compagnie aérienne belge, filiale du groupe allemand Lufthansa, qui a perdu plus de 14 millions d’euros cette année à cause de plusieurs mouvements sociaux.

Grève interprofessionnelle nationale : vers trois jours d’arrêt
Parallèlement, une grève interprofessionnelle est annoncée du 24 au 26 novembre. Organisée par plusieurs syndicats, cette action doit toucher une grande partie du secteur public et privé en Belgique. Les transports, la fonction publique, l’éducation et certains services essentiels risquent d’être fortement perturbés.

Cette mobilisation survient dans un contexte de tension sociale nationale, avec des revendications notamment sur les salaires et les conditions de travail. Les syndicats espèrent faire pression sur le gouvernement pour obtenir des avancées significatives, mais la perspective d’un blocage prolongé suscite aussi des inquiétudes chez les entreprises et les usagers.

Ces deux mouvements sociaux successifs risquent de compliquer fortement les déplacements, notamment pour les passagers de Brussels Airlines qui pourraient subir retards, annulations ou interruptions de service. Les voyageurs sont invités à se tenir informés en amont et à anticiper leurs plans.

Belgique : entre préavis de grève chez Brussels Airlines et mobilisation nationale, l'aérien sous tension 2 Air Journal

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