Des manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan devraient perturber près de 900 vols et l’acheminement de plus de 100 000 passagers internationaux et domestiques entre lundi 29 et mardi 30 décembre, selon l’autorité taïwanaise de l’aviation civile.
Ces exercices, qui incluent des tirs réels et simulent un blocus des principaux ports et accès aériens de l’île, ravivent les tensions dans le détroit de Taïwan sur fond de vente d’armes massive américaine à Taipei.
La Civil Aeronautics Administration (CAA) de Taïwan estime que plus de 100 000 voyageurs internationaux et environ 6 000 passagers sur des vols intérieurs pourraient voir leurs vols retardés, déroutés ou annulés sur la période. Elle évoque des perturbations pour « environ 296 départs internationaux, quelque 265 arrivées internationales et près de 296 vols en transit », soit plus de 850 mouvements aériens affectés dans la région d’information de vol de Taipei.
Zones de tir et reroutages aériens
Selon la CAA, la fenêtre la plus critique se situe entre 8 h et 18 h (heure locale) ce mardi, période durant laquelle plusieurs zones temporaires interdites de survol ont été mises en place par Pékin autour du détroit de Taïwan pour des tirs à munitions réelles. Les retards pourraient se prolonger au-delà de 18 h, le temps de résorber les arriérés de vols. Pour l’aviation civile, ces zones de danger se traduisent par la fermeture de la plupart des routes internationales traversant la région d’information de vol de Taipei, à l’exception de quelques couloirs vers le Japon qui restent disponibles. Les contrôleurs taïwanais coordonnent des trajectoires alternatives avec les FIR voisines et demandent aux compagnies d’emporter davantage de carburant afin de gérer les détours et les attentes éventuelles.
La CAA a vivement critiqué le préavis jugé insuffisant donné par les autorités chinoises, estimant que l’annonce des zones de tir seulement 24 heures avant le début des exercices « contrevient aux règles et usages internationaux en matière de sécurité de l’aviation civile ». L’organisation rappelle que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) recommande un délai d’au moins sept jours et une coordination étroite entre autorités civiles lorsque des routes aériennes sont affectées par des activités militaires.

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