La compagnie aérienne low cost Ryanair pourrait annoncer ce mercredi si elle partira ou pas de Marseille, après sa mise en examen pour infractions à la législation du travail. Le patron de la low cost Michael O'Leary tiendra cet après-midi une conférence de presse dans la cité provençale, pendant laquelle il devrait révéler l'avenir de sa base au terminal MP2 de l'aéroport Marseille – Provence, créée en 2006. En mai dernier, il avait menacé de partir dès novembre si sa compagnie était attaquée en justice. Ce qui est désormais fait, avec une mise en examen pour travail dissimulé concernant les 120 employés de Ryanair à Marseille, qui paient leurs impôts et sécurité sociale en Irlande. La compagnie pourrait décider de déplacer ses avions vers le sud, l'Espagne semblant favorite avec Barcelone ou Gérone, même si elle n'abandonnerait probablement pas ses lignes vers et depuis la cité phocéenne, vu le succès rencontré. Nul doute que les responsables politiques et économiques vont suivre la conférence de presse de très près: le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin déclarait récemment à La Provence que "le départ de Ryanair serait vécu comme une véritable amputation de l'activité de l'aéroport. Il serait regrettable que cette compagnie soit contrainte de partir, donnant ainsi un sérieux coup de frein à l'élan économique retrouvé par la métropole marseillaise. Outre la perte de plusieurs centaines d'emplois directs et induits, ce départ pourrait être perçu comme un retour vers le passé." Le dilemme est le même pour toutes les villes accueillant les low cost telles que Ryanair: réalisme économique au prix d'accusations de dumping social, ou suivi à la lettre de la justice au prix de la perte des emplois et de l'activité économique induits.