Publié le 1 mai 2024 à 00h03
Publié le 22 juillet 2016 à 08h30 par François Duclos
©Airbus
La compagnie aérienne low cost easyJet a présenté hier un trafic trimestriel toujours en hausse mais un résultat financier en baisse, en raison d’une série de facteurs extérieurs comme les grèves du contrôle aérien, l’attentat à l’aéroport de Bruxelles mais aussi la météo et les fermetures de pistes à Londres-Gatwick, et la chute de la livre suite au vote du Brexit.
Parlant dans son communiqué du 21 juillet 2016 de « performance en ligne avec les prévisions au troisième trimestre » malgré « un environnement économique et opérationnel difficile et incertain », la spécialiste britannique du vol pas cher met en avant la hausse du trafic passager au trimestre avril-juin : il a augmenté de +5,8% pour atteindre 20,2 millions de passagers transportés, grâce à une hausse de capacité de 5,5% (à 21,9 millions de sièges) avec un coefficient d'occupation gagnant 0,3 point à 92.0%. « Une amélioration continue de notre offre client et autres initiatives commerciales ont stimulé les réservations, compensant en partie l’impact des perturbations et autres facteurs externes », précise easyJet. La performance commerciale et opérationnelle du trimestre a en effet été impactée « par l’attaque de Bruxelles, la tragédie Egyptair, les importantes perturbations liées aux grèves du contrôle aérien et l’encombrement du ciel aérien, les fermetures des pistes de Londres-Gatwick, ainsi que les conditions météorologiques difficiles ayant entrainé 1221 annulations ».
Les résultats financiers sont eux dans le rouge au troisième trimestre : le revenu total par siège a baissé de -8,3% à taux de change constant (ou de -7,7% sur une base de 54,54 £ par siège), et le revenu total a reculé de -2,6%, atteignant 1,196 milliard de livres, « du fait de l’augmentation de la capacité contrebalancée par l’impact sur les prix de l’ensemble du marché et annulations résultant de différents évènements extérieurs importants ». EasyJet souligne un « contrôle rigoureux des coûts » tels que le coût par siège incluant le carburant qui a connu une amélioration de +3,8% à taux de change constant, grâce à un carburant peu coûteux, et « une attention sous-jacente permanente portée aux coûts ». Le coût par siège hors carburant à taux de change constant a été stable durant le trimestre, malgré des perturbations durant cette même période dont le montant s’élève à 20 millions de livres. La compagnie conclut sur un « bilan équilibré. Les liquidités et dépôt du marché étaient de 1,120 milliard de livres, et la trésorerie nette de 368 millions de livres au 30 juin 2016 ».
La directrice générale d’easyJet Carolyn McCall explique que « l’environnement économique et opérationnel a été difficile au troisième trimestre du fait d’un certain nombre de facteurs tels que les grèves du contrôle aérien et autres mouvements de grèves, la fermeture des pistes de Londres Gatwick, ainsi que des conditions météorologiques rudes. Ces facteurs combinés aux hausses de capacités sur le marché court-courrier continuent d’impacter les prix en cette haute saison. Plus récemment, l’instabilité de la monnaie suite aux résultats du référendum britannique sur la sortie de l’Union Européenne et aux récents évènements tragiques en Turquie et à Nice continuent d’impacter la confiance du consommateur ». Elle rappelle qu’en dépit de ceci, « easyJet a transporté plus de passagers et a atteint un taux de remplissage plus élevé durant le troisième trimestre, notamment grâce à la forte notoriété de la marque easyJet partout en Europe ». Selon la dirigeante, la low cost « mène un contrôle rigoureux des coûts et vise à améliorer continuellement ses opérations et sa relation client. Le business model d’easyJet demeure robuste, avec des liquidités solides, un bilan équilibré et une flotte flexible. L’équipe easyJet est confiante en sa capacité à aller de l’avant durant cette période et sur le long terme ».
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jUDITH a commenté :
22 juillet 2016 - 8 h 52 min
Les premiers effets du BREXIT vont se faire sentir sur les prochains mois.
La lourde chute de la Livre Sterling va plomber les comptes.
jaime pas les salles a fist a commenté :
22 juillet 2016 - 9 h 27 min
ou pas la chute hypothétique de la livre n’est pas certaine, nul ne peut prévoir avec certitude l’impact du brexit sur la livre, je m’explique: le royaume unis aura des difficultés a exporté…mais l’Europe souhaitera toujours exporter vers le RU également–>équilibre des taxes menant à un status quo? et bien pas forcément car la balance des échanges entre le RU et l’Europe montre que au final bien que Le RU importe peu de bien venant de l’Europe (mais beaucoup plus venant de l’asie) mais exporte beaucoup (ver s l’Europe) de service (finance assurance qui sont plus difficile a taxer (voir la difficulté de l’état a taxer Google, ils vendront moins de fish&chips mais plus de gestion bancaire), service qui seront d’autant plus intéressant pour les entreprise Europeenes si le RU applique un régime fiscale plus attractif que actuellement et donc plus de volume, plus de consommation, et plus de pib, et donc valeur monétaire stable sur la durée.
sauf que... a commenté :
22 juillet 2016 - 9 h 36 min
sauf que là vous parlez d’avenir encore imprévisible, ce qui est vrai, alors que la £ à -20% c’est du réel d’AUJOURD’HUI….
WizzAir l' a déjà compris!! a commenté :
22 juillet 2016 - 9 h 34 min
…et en a déjà tiré quelques conséquences : cf le post sur dernier article sur Wizz….
Vincent 69 a commenté :
22 juillet 2016 - 11 h 42 min
Les effets boursiers du Brexit sont logiques : les marchés se sont trompés en pensant que la sortie ne passeraient pas, il se sont trouvés dépourvus de leur certitude, entrant dans de fait dans l’incertitude.
Cela étant, tous les opportunistes jouant sur la baisse de la livre s’en donnent à coeur joie, mais il s’agit d’un cycle à court terme.
La Grande Bretagne a une économie solide, beaucoup plus solide que celle de France, et le Brexit ne changera rien pour elle a moyen et long terme. D’ailleurs, très intelligemment, les Britanniques avaient pris de l’Europe ce qui les arrangeaient, et laissés ce qui leur faisaient horreur, à savoir Schengen et l’euro. Le Brexit ne changera donc pas grand chose pour eux, si ce n’est d’arrêter d’engraisser le mammouth.
Quant au terrorisme, c’est simple : il suffit d’envoyer la note aux soutiens financiers de l’OEI, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar.
Nom a commenté :
22 juillet 2016 - 12 h 12 min
Vincent la note c nous qui la payons tous les jours a la pompe a essence et aussi quand vous prenez l’avion le kérosène n’arrive pas du royaume uni mais d’arabie cqfd…..
Vincent 69 a commenté :
22 juillet 2016 - 17 h 16 min
Quel rapport avec le terrorisme ?
LSO a commenté :
22 juillet 2016 - 13 h 10 min
Quelle pietre gestion financiere.
Quid de la rsko?
Si chere a tant d’intervenants adeptes du AF bashing.
Mathis a commenté :
22 juillet 2016 - 14 h 09 min
Et puis ses prix ont beaucoup augmenté sans vraiment de justification…Ce n’est plus une “low cost” !
beber a commenté :
22 juillet 2016 - 14 h 41 min
Elle peut continuer à augmenter ses prix. en effet elle continue à transporter de + en + de passagers. EZY est une entreprise comme une autre, elle cherche à vendre son “produit” le + cher possible. Il suffit de voir la différence de tarif entre 2 lignes pour un temps de trajets équivalents. Si la différence peut être en partie du aux coûts des différents aéroports et contrôles aériens, une bonne partie de la différence vient souvent da la différence de concurrence.
Tony a commenté :
22 juillet 2016 - 21 h 32 min
Sauf que Ryanair ne le fait pas à proprement parlé.
Nom a commenté :
22 juillet 2016 - 20 h 54 min
Le rapport c que vous financez le terrorisme aussi sans le savoir a travers l’argent que vous donne a la pompe c le chat qui se mort la queu.