LE tribunal de Haarlem aux Pays-Bas a interdit la grève de 24 heures des employés au sol de KLM, annoncée par la FNV (Fédération néerlandaise des syndicats) et la CNV (Fédération nationale chrétienne des syndicats) et qui aurait dû avoir lieu ce samedi 28 juin.

Le juge qui présidait l’affaire a donné raison à KLM et les syndicats ont été contraints d’annuler leurs actions prévues. Le tribunal a jugé que la grève de 24 heures prévue pour le personnel au sol était « disproportionnée » et engendrerait des risques inacceptables pour la sécurité des passagers.

Mardi 24 juin, KLM a annoncé que deux grands syndicats néerlandais, FNV et CNV, avaient abandonné les négociations sur une convention collective après que KLM a refusé l’augmentation de salaire réclamée par les syndicats, en raison de la hausse du prix du carburant, des taxes aéroportuaires et de la perte de lignes aériennes due aux conflits. En outre, KLM soutient que les salaires des employés ont déjà augmenté de 25 % à 40 % depuis 2019 et que de nouvelles hausses salariales ne sont pas tenables dans les conditions financières actuelles. La compagnie aérienne a averti qu’une grève porterait gravement préjudice aux passagers et à la reprise post-pandémique de l’entreprise.

Les syndicats ont ensuite exprimé leur frustration surtout par le fait que selon eux, le personnel au sol n’avait pas bénéficié d’augmentations de salaire alignées sur le coût de la vie, et ce contrairement aux cadres, qui auraient perçu jusqu’à 32 % d’augmentations salariales et 29 millions d’euros de primes en 2024. Les deux syndicats ont donc déposé un préavis de grève, contesté devant un tribunal par KLM qui jugeait l’action « disproportionnée » car cela porterait un préjudice trop important aux passagers et à la réputation de la compagnie.

Suite à l’annonce du blocage du projet de grève par le tribunal de Haarlem, la compagnie espère que cela permettra aux syndicats de revenir à la table des négociations pour de nouvelles discussions.

« L’impossibilité de maintenir la grève est une bonne chose pour nos passagers et pour l’entreprise. Cependant, cela ne résout pas le problème. Il est donc important de parvenir à un accord avec les syndicats.  KLM souhaite poursuivre les discussions avec tous les syndicats au sujet de la convention collective. Nous souhaitons travailler ensemble à des accords bénéfiques pour tous », a commenté Miriam Kartman, directrice des ressources humaines de KLM.

En l’absence d’accords formels avec FNV et CNV, il est probable que le conflit qui a débuté cette semaine se poursuive. Du côté des syndicats, leur position est claire : les salaires doivent augmenter pour suivre l’inflation.

Un tribunal hollandais interdit une grève de 24 heures des employés au sol de KLM 1 Air Journal

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