Depuis plusieurs jours, le trafic aérien entre la Thaïlande et le Cambodge subit les conséquences des affrontements armés à la frontière entre les deux pays.
Ces affrontements tout au long d’une frontière de 800 km, dont des tirs d’artillerie de part et d’autre et des opérations de l’aviation militaire thaïlandaise, ont conduit le Cambodge à imposer des mesures restrictives dans son espace aérien, notamment des déviations obligatoires pour les vols évoluant à basse altitude, sous 11 kilomètres. Les vols en haute altitude, eux, ne sont pas concernés par ces restrictions.
Malgré ce contexte tendu et instable, les liaisons aériennes commerciales entre Bangkok et les principales villes cambodgiennes, comme Phnom Penh et Siem Reap, restent ouvertes, opérées par des compagnies aériennes cambodgiennes et thaïlandaises. Thai Airways et plusieurs autres transporteurs thaïlandais ont renforcé leurs capacités, organisant notamment des vols de rapatriement des ressortissants thaïlandais au Cambodge. Aussi, Thai Airways exploite actuellement certains vols Bangkok-Phnom Penh en gros-porteur Boeing 787 au lieu de monocouloir Airbus A320.
Par ailleurs, la fermeture des postes-frontières terrestres entre les deux belligérants, en vigueur depuis fin juin 2025, limite désormais tout passage terrestre aux seules raisons médicales ou scolaires, et parfois aux travailleurs migrants cambodgiens qui souhaitent rentrer chez eux. Cette fermeture terrestre quasi-totale, décidée par les autorités thaïlandaises, accentue la dépendance aux vols aériens pour les échanges et les déplacements entre les deux pays.

Phnom Penh ©Vinci Airports
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