Les vols directs entre la Chine et l’Inde devraient reprendre « dès que possible », après plus de cinq ans de suspension, ont annoncé conjointement Pékin et New Delhi.
Cette reprise marque une étape majeure dans le réchauffement progressif des relations entre les deux pays, longtemps marquées par des tensions frontalières et l’impact de la pandémie de Covid-19. Les liaisons aériennes avaient été interrompues depuis 2020, à la fois en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid et des affrontements sur la frontière himalayenne, notamment la grave confrontation en 2020 le long d’une frontière de 3 500 kilomètres encore disputée. Ces accrochages frontaliers avaient durablement détérioré les relations bilatérales entre ces deux géants asiatiques, qui regroupent ensemble près de 2,8 milliards d’habitants.
Selon la presse indienne, la décision de relancer les vols directs a été officialisée à la suite de la visite en Inde du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, au début août 2025. Les deux parties se sont engagées à actualiser leur accord bilatéral sur les services aériens et à faciliter la délivrance de visas, pour les touristes, les entrepreneurs et d’autres catégories de voyageurs. Egalement, le Premier ministre indien Narendra Modi, doit se rendre à la fin août en Chine pour participer au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, en Chine.
Avant la suspension des liaisons aériennes en 2020, près de 500 vols mensuels reliaient les deux pays, témoignant d’un important flux de passagers. Leur reprise s’inscrit dans un contexte plus large de rapprochement diplomatique. Les discussions ont également porté sur la résolution des différends frontaliers, avec la mise en place d’un groupe de travail chargé de coordonner les questions liées à la frontière. Les deux pays ont convenu de continuer les négociations et de maintenir la stabilité dans les zones disputées par des consultations régulières. Par ailleurs, Pékin et New Delhi souhaitent renforcer leurs échanges économiques, encourager les investissements et rouvrir des marchés transfrontaliers. La reprise des vols et des déplacements pour les ressortissants devraient contribuer à dynamiser le commerce et la coopération entre les deux pays.

@Finnair
Ah Bon ? a commenté :
25 août 2025 - 2 h 17 min
Bon courage aux Indiens s’ils veulent récupérer ne serait ce qu’1 M2 de territoire dans l’Himalaya.
La Chine n’a rien cédé depuis 80 ans et a pu avancer ses pions en mer de chine, à hongkong, Macau, face à tous ses interlocuteurs.
Il était devenu cependant anachronique que les deux pays représentant 40% de la population mondiale ne soient pas reliés directement .
Une grosse perte cependant pour les aéroports de transit( SIN, BKK, HKG,…) et leurs compagnies hôtes.
Les volumes étaient, par définition, conséquents
CecildeMille a commenté :
25 août 2025 - 12 h 50 min
Trump a imposé 50 % de taxes aux produits indiens d’exportation. L’Inde refuse de se soumettre et impulse un très surprenant retournement d’alliance en se tournant vers l’ennemi quasi héréditaire, la Chine. Et ça, ça va prodigieusement agacer Trump. D’autant que ces deux membres déterminants des BRICS (avec le Brésil et l’Afrique du Sdu) vont à n’en pas douter continuer à développer une alternative au dollar dans les échanges internationaux. Bref, Modi a refusé de se soumettre. L’U.E. et ses états membres devraient en prendre de la graine, développer une diplomatie souveraine et se faire respecter au lieu d’accéder systématiquement aux caprices des USA.