Le 11 août dernier, sur le tarmac de l’aéroport de Florence, en Italie, à quelques minutes du décollage pour Londres, l’équipage du vol de British Airways a fait débarquer 20 passagers. La raison ? Pour alléger l’avion !

British Airways a expliqué cet incident par un problème de poids combiné aux conditions météorologiques exceptionnelles. La piste courte de l’aéroport et les températures très élevées, autour de 35 degrés ce jour-là, ont significativement affecté la densité de l’air. Or, quand l’air est très chaud, il devient moins dense, ce qui réduit la portance générée par les ailes de l’avion lors du décollage. Pour compenser, l’appareil, un Embraer ERJ-190, doit prendre une vitesse plus élevée sur la piste, nécessitant davantage de carburant.

Ce supplément de carburant, ajouté au poids total des passagers et de leurs bagages, a amené l’Embraer ERJ-190 à dépasser ses limites de poids autorisées pour pouvoir décoller en toute sécurité. Pour respecter ces contraintes strictes de sécurité, l’équipage a dû réduire le nombre de passagers à bord en demandant à une vingtaine d’entre eux de quitter l’avion.

British Airways a assuré que ses équipes ont fait tout leur possible pour réacheminer rapidement ces voyageurs débarqués à la dernière minute avant le décollage. « En raison de la nature unique de l’aérodrome et de sa courte piste, les températures extrêmes affectent la pression atmosphérique, ce qui nécessite une réduction du poids des avions. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée », a-t-elle expliqué.

Ce genre d’incident, encore rare, pourrait devenir plus fréquent. Selon un expert aéronautique de l’Université de Reading, cité par le quotidien britannique The Sun, le réchauffement climatique amplifie ces phénomènes : « des situations qui se produisaient environ une fois par été pourraient survenir plusieurs fois par semaine d’ici 2060 ».

Aviation et réchauffement : quand la canicule oblige British Airways à laisser des passagers au sol 1 Air Journal

@DR/AJ