Avec 23,8 millions d’arrivées aériennes internationales entre janvier et septembre 2025 – soit 1,2 million de plus qu’en 2024 –, la Grèce s’apprête à battre un nouveau record de fréquentation.
Selon le dernier bulletin de l’Institut de recherche INSETE, rattaché à la Confédération du tourisme grec (SETE), tous les indicateurs sont orientés à la hausse : visiteurs, recettes et capacité d’hébergement. Cette dynamique confirme la place du pays parmi les destinations les plus performantes d’Europe, soutenue par une demande vigoureuse tant en provenance d’Europe que des marchés long-courriers.
Croissance continue dans les aéroports grecs
Sur les neuf premiers mois de l’année, le trafic aérien international a progressé de 5,5 %. L’activité a crû de 4,8 % au premier trimestre, de 5,9 % au deuxième, avant d’atteindre un pic estival. Entre juillet et septembre, 13,5 millions de passagers ont atterri sur le sol grec, soit 680 000 de plus qu’en 2024 (+5,3 %). Le mois d’août a été particulièrement dynamique, enregistrant seul une hausse de 6,2 %.
L’aéroport international d’Athènes (AIA) reste le principal moteur de croissance, avec 7 millions de passagers (+9,6 %). Thessalonique suit avec une progression de 10 %, franchissant les 2,1 millions d’arrivées. Plus au sud, les plateformes du Péloponnèse, notamment Kalamata et Araxos, affichent une envolée à deux chiffres (+11 %), portée par le retour de compagnies saisonnières et de liaisons charters.
Les îles confirment, sauf les Cyclades
Côté insulaire, la Crète conserve la tête avec 5 millions d’arrivées (+4,6 %), devant le Dodécanèse (4,1 millions, +2,2 %) et les îles Ioniennes (3,7 millions, +4,7 %). Seules les Cyclades se distinguent à la baisse (–6,4 %), un recul principalement imputé à Santorin (–12,8 %) malgré la stabilité de Mykonos (+2,4 %).
Les professionnels pointent une régulation accrue du trafic aérien sur Santorin en haute saison ainsi qu’un plafonnement des arrivées de paquebots de croisière, destinés à préserver l’équilibre écologique de l’île.
Un secteur aérien et touristique résilient
Malgré des défis liés à la pression sur les infrastructures aéroportuaires et à la durabilité environnementale, la Grèce démontre la solidité de son modèle touristique fondé sur la diversification géographique, la connectivité aérienne et la montée en gamme de son offre. Le rapport d’INSETE souligne que ce mouvement « témoigne d’un marché arrivé à maturité, capable de résister aux aléas économiques mondiaux tout en séduisant les investisseurs ».
Avec des perspectives toujours portées par l’élargissement du réseau d’Aegean Airlines, le retour des liaisons long‑courrier vers Athènes et Héraklion, et une demande soutenue des marchés nord‑américains, 2025 pourrait bien consacrer la Grèce comme la première destination aérienne méditerranéenne en volume de passagers.

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