Les îles Canaries, archipel espagnol situé dans l’Océan atlantique au large du Maroc, attirent chaque année des millions de touristes européens en quête de soleil et de paysages variés. En hiver, la douceur du climat, oscillant entre 20 et 30 °C, en fait une destination prisée pour échapper au froid continental, tout en profitant d’une offre touristique riche et accessible.​

Les Canaries ont enregistré une fréquentation record en 2025 : plus de 10 millions de visiteurs internationaux entre janvier et août, dont 1,23 million rien qu’en août, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente. L’archipel figure désormais parmi les régions les plus visitées d’Espagne, avec une forte affluence britannique et allemande, mais aussi une augmentation notable des Français, dans un contexte de fréquentation globale en hausse et de diversification des clientèles européennes. Selon les autorités touristiques de l’archipel, le nombre de visiteurs français a fortement progressé en une dizaine d’années, faisant de la France l’un des marchés les plus dynamiques, même si elle reste derrière le Royaume‑Uni et l’Allemagne en volume. Cette croissance s’appuie sur un renforcement des liaisons aériennes, le développement des séjours packagés et l’attrait pour une destination de moyenne distance offrant un climat stable toute l’année.​

À Gran Canaria (Grande Canarie), ce mouvement se traduit par un profil de visiteur français particulièrement fidèle et sensible aux enjeux environnementaux, comme le souligne l’office Turismo de Gran Canaria : 64 % des touristes français reviennent sur l’île et 78 % se déclarent prêts à payer une taxe touristique dédiée à la protection de l’environnement, signe d’une bonne acceptation des politiques de durabilité. Les données locales indiquent en outre que près de 70 % des Français y pratiquent des activités de pleine nature, notamment la randonnée, et affichent un niveau de satisfaction élevé pour ces expériences, ce qui conforte le positionnement de l’île sur un tourisme actif et responsable.

Options de vol et nouvelles lignes

La connectivité aérienne entre la France et les Canaries s’est renforcée pour la saison hivernale 2025-2026, avec de nouvelles liaisons et une offre étoffée de vols directs. EasyJet a notamment ouvert une ligne entre Paris-Charles de Gaulle et Gran Canaria, à raison de trois vols hebdomadaires, et lancera le 30 novembre une ligne Nantes-Grand Canaria, opérée à l’année à raison de deux vols par semaine, tandis que Transavia France inaugurera en décembre une liaison directe Bordeaux-Gran Canaria. Depuis Paris, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Mulhouse ou Lille, de nombreux vols desservent Tenerife, Gran Canaria, Lanzarote, Fuerteventura et La Palma, opérés principalement par les low cost Ryanair, Vueling, easyJet, Transavia France et Volotea, mais aussi par Air France, Brussels Airlines et SWISS. La durée d’un vol direct varie en moyenne entre 3h30 et 4h15, selon l’aéroport de départ et l’île de destination.

Côté budget, les comparateurs tarifaires de vols, comme Kayak.fr ou Bourse-des-Vols.com, estiment le prix moyen d’un billet d’avion aller-retour France–Canaries en classe Économique entre 150 et 170 euros en haute saison (décembre-février, juin-septembre), avec des pointes pouvant atteindre environ 400 euros au cœur de l’été. Hors saison, certaines offres promotionnelles descendent nettement en dessous de ces moyennes, avec par exemple des billets d’avion aller-retour affichés autour de 40 euros pour s’envoler vers Lanzarote et de 60 euros pour Tenerife, selon ces comparateurs spécialisés dans les vols low cost.

Principales destinations et attractions

L’archipel des Canaries compte sept îles principales, en plus de quelques îlots déserts. Chaque île offre des atouts spécifiques : Tenerife et Gran Canaria sont réputées pour leurs plages, leurs parcs nationaux et leur animation, tandis que Lanzarote et Fuerteventura attirent les amateurs de surf et de paysages volcaniques. La Gomera et El Hierro, moins fréquentées, proposent des randonnées, des paysages préservés et des activités nautiques variées.

Tenerife, la plus grande île, est dominée par le volcan Teide, point culminant d’Espagne, tout en abritant de nombreuses stations balnéaires. La Palma se distingue par ses reliefs volcaniques et une trentaine de plages, tandis que Lanzarote fascine avec les champs de lave du parc de Timanfaya. Gran Canaria est marquée par ses dunes, falaises et forêts de pins autour du Roque Nublo, et Fuerteventura, balayée par les vents de l’Atlantique, attire surfeurs et amateurs de grandes plages comme Corralejo. Plus intimes, La Gomera et El Hierro abritent des forêts laurifères, des fonds marins préservés et une faune endémique. Pendant leur séjour, les vacanciers alternent farniente sur les plages de sable noir ou doré, sports nautiques (surf, plongée, kitesurf, observation des dauphins) et découvertes culturelles à San Cristóbal de La Laguna (Tenerife), dans le quartier colonial de Vegueta (Gran Canaria) ou autour des œuvres de César Manrique à Lanzarote.

Surtourisme et mesures locales

Le succès touristique des Canaries s’accompagne d’un surtourisme croissant, source de tensions sociales et environnementales. Les habitants dénoncent la saturation des infrastructures, la pression sur le logement et la dégradation des ressources naturelles. En réponse, le gouvernement régional des Canaries a lancé une consultation publique pour réviser la législation touristique et envisagent des mesures comme la limitation de l’achat de biens immobiliers par les non-résidents. Une nouvelle écotaxe a également été introduite pour financer des projets de durabilité.​ Dès 2026, l’accès aux sentiers les plus fréquentés du parc national du Teide, à Tenerife, sera soumis à une écotaxe pouvant atteindre 25 euros par personne, avec des tarifs spécifiques de 15 euros pour l’ascension non guidée par le sentier Telesforo Bravo et de 10 euros pour une montée encadrée par un guide.

Conseils pour un séjour hors saison

Pour éviter les pics de fréquentation et bénéficier de tarifs de voyage plus attractifs, il est conseillé de privilégier les périodes intermédiaires, notamment de mars à mai et de septembre à octobre. Les îles moins touristiques, comme La Gomera ou El Hierro, offrent des alternatives intéressantes pour un voyage plus calme et authentique. Les séjours organisés permettent de profiter d’un service complet tout en limitant l’impact sur les ressources locales.​

Les Canaries incarnent à la fois le succès du tourisme européen et les défis liés à la surfréquentation. Entre développement économique, préservation des ressources et attentes des habitants, l’archipel doit trouver un équilibre durable pour préserver son attractivité et son identité.

Voyage aux Canaries : record de fréquentation, nouveaux vols depuis la France, mais sous pression face au surtourisme 1 Air Journal

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