Le ministère américain de la justice, qui a porté plainte pour bloquer la fusion entre les compagnies aériennes American Airlines et US Airways, souhaite que le procès se tienne en janvier 2014 et non en novembre comme elles le souhaitaient. Expliquant dans un communiqué du 23 août 2013 « avoir besoin de temps pour bien préparer une instruction pareille », le DoJ (Departmant of Justice) a demandé au tribunal de fixer le début des audiences au début de l’année prochaine. Et donc de ne pas suivre la requête des deux transporteurs, qui voulaient un procès dès novembre, la maison-mère d’American Airlines AMR devant en particulier gérer parallèlement sa sortie de protection contre les créanciers (chapter 11). La fusion doit créer la première compagnie aérienne mondiale - devant United Airlines (après sa fusion avec Continental Airlines) et Delta Air Lines (après sa fusion avec Northwest Airlines). Contrairement à l’Europe, concernée seulement par les lignes transatlantiques et qui avait donné son aval à la fusion en échange de créneaux de vol entre Londres et Philadelphie, le DoJ a estimé que la fusion se traduirait par « une hausse des tarifs aériens pour les consommateurs pour un moindre service ». Faux, avaient rétorqué American Airlines et US Airways : « bloquer cette fusion pro-concurrence déniera aux passagers l’accès à un réseau plus vaste et offrant plus de choix », expliquaient-elles, ajoutant que la fusion « est la meilleure solution pour la restructuration d’AMR ». Toutes les options judiciaires seront étudiées, promettaient-elles alors, afin que cette fusion et « les bénéfices de la nouvelle American pour ses clients et communautés » puissent avoir lieu le plus rapidement possible. Mais l’avocat d’American Airlines avouait la semaine dernière ne pas avoir de Plan B en cas d’échec devant la cour.